Inglorious Basterds

Le dernier film de Quentin Tarantino, Inglorious Basterds, est un film de guerre sérieux. Ou un film de guerre pulp. Ou un road-movie trash. Ou une histoire de vengeance. Ou un foutage de gueule massif. Plus probablement, tout ça ensemble.

Soyons clair: je me suis plutôt amusé pendant le film: c’est décomplexé, très second degré, ça cabotine à tout va avec des numéros d’acteur d’anthologie (déjà, il y a Brad Pitt, mais Christoph Waltz, qui joue l’officier nazi, l’écrase complètement dans ce domaine). En même temps, il y a des moments où je me suis fait un peu chier, des scènes de WTF complet  et d’autres où le rire ne vient pas sans une impression de malaise.

Je soupçonne que c’est voulu, que Tarantino a fait un film où le spectateur se demande régulièrement si c’est du lard ou du cochon. C’est pour cela qu’au final, je ne sais pas trop si je dois le recommander ou non. Si on est plutôt bon public et qu’on sait prendre un peu de distance (ce qui est parfois difficile dans un film, où l’immersion est un facteur important de l’expérience), c’est sans doute un bon moment.

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Burn After Reading

Ça aurait pu être une bonne idée.

Je veux dire, avec une équipe comme Georges Clooney, Brad Pitt et John Malkovitch et un postulat de départ bien branque où le manuscrit des mémoires d’un ex-agent de la CIA tombe entre les mains d’une bande de bras cassés, Burn After Reading, réalisé par les frères Coen, aurait pu être la comédie de l’année. Sauf que non.

La première moitié du film montre les protagonistes englués dans leurs affaires de fesse et leurs petits tracas; c’est du Desperate Housewives, avec plus de “fuck”; je n’aime pas Desperate Housewives. La deuxième moitié du film est plus animée (c’est quand les choses partent en vrille) et, de fait, plus amusante. Ce qui signifie que, de mon point de vue, le film n’est qu’à moitié amusant. En plus, les acteurs cabotinent un max; il paraît que c’est fait pour, mais ils en font des tonnes, surtout Brad Pitt, à un point que c’en est contre-productif.

Au final, ça donne un film qui était nettement plus intéressant sur le papier qu’à l’écran. Peut mieux faire (et avec moins de “fuck”).