Bon, ça y est, on y est, c’est la conclusion de la saga. À une space-vache près, mais bon, on ne va pas chipoter. Bref, Rise of the Skywalker est le neuvième épisode de Star Wars, le dernier de la dernière trilogie. Et je ne vais pas vous faire poireauter plus longtemps: je l’ai trouvé satisfaisant.

On y retrouve les héros de la trilogie – Rey, Finn et Poe, le quasi-ménage à trois – plus les indéboulonnables que sont Leia, R2-D2, C-3PO et Chewbacca et d’autres encore. Grosse déception: Rose n’y tient qu’un rôle mineur. On y retrouve également Ben Solo, a.k.a Kylo Ren, suprême leader du First Order, ainsi que – surprise! – Palpatine.

Oui, je spolie, mais je spolie les dix premières secondes du film, aussi. Ne venez pas chouiner.

On va y retrouver les ingrédients habituels de la saga: la Résistance en piteux état, le First Order qui tente d’en éliminer les restes pour en finir une fois pour toutes et, à côté de cela, Rey qui poursuit son parcours initiatique de Jedi-sans-Jedi-mais-un-peu-quand-même. Et, surtout, l’histoire joue beaucoup sur la trouble relation entre Kylo et Rey, relation qui sera d’ailleurs expliquée.

Comme je le disais en introduction, Rise of the Skywalker est un film satisfaisant – en lui-même et aussi en tant que conclusion de la saga Star Wars. Il n’est pas non plus bouleversifiant, en bien comme en mal et il contient assez peu de grosses surprises (plutôt des grosses ficelles, en fait), mais ce n’est pas grave.

Quelque part, Star Wars, c’est une série qui emprunte plus au genre « saga légendaire », voire « conte de fées » qu’au space-opera classique. OK, il y a des vaisseaux spatiaux, des extra-terrestres, des épées laser et des canons qui font piou-piou dans l’espace, mais c’est surtout pour le décor. Décor qui, d’ailleurs, est vachement cool.

Alors oui, Rise of the Skywalker a des défauts: rythme foireux (tout le monde court tout le temps; on se croirait dans un épisode de Doctor Who), gros trous dans la logique, compte à rebours peu crédible (comme disait ma dame, la galaxie doit être bien petite pour qu’ils arrivent à faire tout ça en seize heures), etc.

Je peux comprendre que, pour certains, ces défauts paraissent rédhibitoires, mais faut pas rêver: si on regardait sous le nez les films de la trilogie originelle, on y verrait sans doute les mêmes problèmes.

J’ai l’impression que le plus gros défaut de cette série de films, c’est qu’elle sort trente ans trop tard. Star Wars a donné naissance à un genre cinématographique entier (que j’appellerais “films de geeks”), genre qui, en trente ans, a repoussé de plus en plus loin les limites et, partant, les attentes.

On peut ensuite sortir toutes les excuses qu’on veut, vouer Georges Lucas, Disney, les fans, les auteurs et les réalisateurs aux Gémonies. J’ai tendance à lire dans ces diverses râlaisons beaucoup de frustrations nées justement de ces attentes – et aussi une grosse dose de mauvaise foi.

À mon avis, Rise of the Skywalker est fidèle à l’esprit de la trilogie originelle est, ainsi, offre une conclusion satisfaisante à l’ensemble de la saga.

Allez hop, trailer!

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