Pourquoi je n’utilise pas OpenOffice

Ce n’est pas exactement la première fois que je me lance sur ce sujet, mais il se trouve que le dénommé Seb Sauvage, dont je suis le blog depuis quelque temps (grâce à Chassegnouf), vient de poster un billet intitulé Pourquoi j’utilise des logiciels libres/opensource qui explique parfaitement la raison pour laquelle je hais OpenOffice et consorts avec une haine plus intense que la lumière des milliers de soleils.

En gros, le problème n’est pas tant de travailler avec OpenOffice ou LibreOffice, mais de devoir changer de système. Et non, ce n’est pas pareil: les feuilles de style – pour prendre un outil de base, que j’utilise massivement tous les jours – fonctionnent de façon très différente, avec une ergonomie qui n’est pas sans rappeler l’utilisation d’une manivelle d’écluse en guise de robinet à eau potable.

Cela dit, le reste du billet – entre autres sur la portabilité et l’ouverture des formats, ce qui en théorie assure leur pérennité – est très intéressant également. Le souci avec beaucoup de ces applications libres et ouvertes, c’est qu’elles ne sont pas super pratiques en comparaison de leurs équivalents commerciaux.

Du coup, la question est de savoir si on préfère avoir du ouvert, portable, mais avec une expérience utilisateur de tracteur soviétique, ou si on préfère quelque chose de plus léché et plus agréable à utiliser, tout en prenant le risque de se laisser enfermer dans des standards qui n’en sont pas. Ça, plus quelques autres risques mentionnés dans le billet.

Personnellement, je ne navigue qu’entre les mondes Windows (au bureau) et Mac (chez moi), ce qui limite les risques de friction. La plupart des logiciels que j’utilise sur une plateforme donnée existent aussi sous une forme quasi-identique sur l’autre. Ça m’évite de m’arracher les quelques cheveux qui me restent (et qui, de toute façon, blanchissent).

(Tracteur à missiles soviétique, photo par rikdom sous licence Creative Commons Noncommercial Share-Alike)

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21 réflexions au sujet de “Pourquoi je n’utilise pas OpenOffice”

  1. Depuis le temps que j’utilise OpenOffice ou maintenant LibreOffice, je comprends tout à fait ce que tu veux dire, mais dans l’autre sens… Pour moi, MS Office, en plus de n’être compatible avec rien d’autre que MS Office, a une ergonomie de Fisher-Price hystérique, et un gazillon de maudites fonctionnalités qui se réactivent dès que je regarde ailleurs. Sur le plan “ne pas vouloir changer ses habitudes”, c’est cette raison là qui est la raison réelle derrière l’ergonomie discutable de tant de choses…
    (Ne naviguer que entre Mac et Windows, en fait, c’est quand même l’essentiel du marché.)

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  2. Ah oui, j’oubliais, tu hais donc OpenOffice et consort parce qu’ils se trouvent sur toutes les plateformes logicielles et pas seulement sur les deux seules que tu utilises, c’est bien ça ?

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  3. Le libre n’est pas toujours le plus simple à utiliser surtout quand on a été éduqué depuis des années par des logiciels propriétaires et qu’on s’est enfermé dedans. Tout ce que je te souhaite Alias, c’est de ne perdre aucun document a une future prochaine version de ton logiciel de prédilection avec changement de format imposé par l’éditeur^^;

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    • Ça, c’est déjà fait avec des fichiers de mise en page! J’ai essayé récemment de rouvrir le LdB de Tigres Volants et ce fut compliqué, malgré le fait que c’est une version différente du même logiciel (InDesign). Je ne parle même pas d’ouvrir les premières versions, sous Pagemaker.

      Mais là, je crois que même les solutions open-source ne peuvent rien pour moi.

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  4. Perso, j’avoue avoir été agréablement surpris par les dernieres version de LibreOffice… ils ont fait un poil de progrès depuis la dernière fois que j’avais du l’utiliser (avant le fork, en fait).

    Après, c’est vrai que les principes d’utilisation sont différents. Mais personnellement, je ne les trouves pas moins bien.
    Après, ils necessitent un temps d’adaptation, comme tout nouveau logiciel un poil complexe, je le reconnais.

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    • Je pense qu’on a de la chance que le fork se soit finalement passé. Il y a dans la file d’attente de LibreOffice, une sacrée quantité de corrections qui étaient attendues depuis l’ouvertures des sources de StarOffice (ça remonte…)

      Perso, les pages de style, c’est le MAL. Personne ne sait les utiliser et c’est inutile de demander à des rédacteurs de s’y conformer. La seule solution, c’est notepad++, vim, ou l’outil de votre choix, du moment que ça ponde du pur texte. Et encore, déjà là on peut avoir des angoisses.

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        • (avec la voix d’Elie Semoun) Hérétique ! Tu utilise des pages de styles !! Suppôt de satan ! c’est le mââââl !

          🙂

          Evidemment si tu arrive à obtenir de tes collaborateurs que la page de style est un truc cool et pas qlq chose à bricoler à coup de TAB ou dans laquelle sauvegarder le document lui-même, je serais preneur…

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          • Je travaille pour des Luthériens, alors l’hérésie, pour moi, c’est mardi.

            Et, de toute façon, je n’ai pas de collaborateurs.

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  5. En cette période de cloudisation (jolie celui-là), qu’en est-il de l’utilisation des outils en ligne ?
    Le pack office se retrouve dispo via un navigateur, certes pour le moment les options ne sont pas tout à fait les mêmes, mais pour combien de temps encore…

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    • L’article originel apporte des éléments de réponse: ce n’est intéressant que si on est connecté tout le temps et encore, dans ce cas, il faut pour cela avoir confiance dans Google, Zoho ou Microsoft.

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  6. Le problème de Word est que 95% des utilisateurs n’utilisent que les fonctions déjà présentes dans Word 2.0 (1991) et que 95% des fonctions actuelles sont du bruit pour rien (je force le trait).
    C’est une usine à gaz avec trop de bugs pour son prix. Les pdfs sont gérés avec les pieds, le passage d’un document avec une micro mise-en-page d’un poste à l’autre peut tourner au cauchemard, surtout s’il y a deux versions différentes de MS Office…
    Donc pour toi et tes besoins très spécifiques OpenOffice n’est pas une solution mais pour la grande majorité, c’est plus que suffisant.

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    • Je dois avouer que le jour où je pourrai avoir une version de Word avec les seules fonctions dont j’ai besoin, je serai très content.

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  7. Perso, au début j ai énormément peste contre open office, car je n y retrouvais pas mes petits et que mes documents word s ouvraient mal quand j utilisais ooo au boulot.
    Après m être bcp énerve, je me suis dit que je prenais pt être le pb a l envers. Certes, en tant que jeune prof,Microsoft m avait offert une licence, mais cela cachait peut être un truc et me posait des problèmes vu que les ordos du boulot n avaient que ooo. Du coup, je eme suis force a passer a ooo et j ai vire word : en faisant, l effort j ai trouve bop de fonctions que je cherchais dans ooo et finalement parfois mieux gérée que dans word. Je me suis dit que le pb avait surtout était mes habitudes crosoft jusque ici. Mieux, ooo avait le pdf en natif a l époque, ça m a rendu service : word ne l a eu que tard. Je suis sur libroffice mtnt et je m en porte très bien, je travaille vite et bien avec, et je fais ce que je veux, sans pb ( sauf une chose). De plus, il accepte Antidote RX, essentiel pour moi.

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  8. Je n’ai jamais regretté mon passage sur ooo. Bon, je mens un peu car au début, je trouvais dommage qu’il n’avait pas de mode plan que j’utilisais beaucoup sous Winword. Mais depuis que j’utilise Freeplane, je me rends compte à quel point le mode plan n’était qu’un ersatz de solution pour moi.

    En même temps, je comprends Tonton. Winword est une usine à gaz qui fait tout et le café. C’est un peu comme une femme très compétente et versatile qui a mauvais caractère. Elle sait tout fait, mais faut savoir y faire. Et c’est comme avec les femmes, une fois qu’on s’est habitué à son mauvais caractère, on ne sait plus s’en passer! 😉

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  9. C’est marrant parce que tu cites des différences entre OpenOffice et le Office de MS alors que j’ai toujours trouvé – et moi aussi je hais OpenOffice – que le problème de cette suite, c’est, paradoxalement, d’avoir voulu trop copier la suite de MicroSoft. Les fonctions, les boutons, les modes, la paramétrie, la disposition, tout est trop pareil. Du coup au lieu d’innover, ils ont fait un mauvais clone, qui marche beaucoup moins bien que l’original et qui très vite donne envie de retourner sous Windows.
    Heureusement que je fais peu de bureautique sinon j’aurais sans doute été bloqué (tous mes PC, y compris celui du boulot, sont sous Linux). C’est pour un des gros ratés de Linux aujourd’hui (avec la multitude de distributions inutiles, mais c’est un autre débat).

    (merci à clem pour le lien sur boulet, je ne lisais pas son blog à l’époque !)

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    • C’est vrai, mais s’il y a un truc sur lequel la copie est particulièrement mauvaise, c’est sur la gestion des feuilles de style. Pas de bol: c’est juste la partie qui m’est indispensable…

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