Paris Maléfices, tome 2: L’Or du millième matin

Dans ce deuxième tome de Paris Maléfices, intitulé L’Or du millième matin, on retrouve les deux agents du Bureau des affaires publiques, la très euphémistique et très mystérieuse officine chargée d’enquêter sur des phénomènes paranormaux dans la capitale, aux prises avec une entité dangereuse à la recherche d’une expérience alchimique.

Il y a de bonnes choses dans cette série: le fantastique urbain appliqué à Paris, avec ses lieux mythiques et son histoire alambiquée (normal, pour un alchimiste), en est une. L’application de technologies modernes à des phénomènes paranormaux, façon “avec un calibre suffisamment gros, l’occulte disparaît”, m’amuse particulièrement.

Je reste néanmoins perplexe face aux deux personnages principaux de cette histoire, Charles et Léo. Si le second est agaçant par sa capacité à faire des conneries à grand spectacle avec des forces qu’il ne maîtrise pas, l’autre l’est tout autant par sa manie de ne parler que par énigmes et d’insulter ensuite toute personne qui n’y comprend rien – à savoir tout le monde sauf trois initiés.

Quant à l’histoire, je n’arrive pas à y accrocher, ce qui est d’autant plus frustrant qu’elle s’appuie sur un contexte riche à souhait et contient suffisamment d’éléments alléchants pour que j’ai envie de m’y intéresser. Mais rien à faire: la sauce peine à prendre.

Peut-être la faute est-elle à chercher du côté d’un scénario aux enjeux difficiles à cerner, en sus des personnages trop énigmatiques pour qu’on puisse s’y attacher? Pour ma part, le seul personnage qui m’intéresse réellement est Sélène – et pas seulement d’un point de vue hormonal.

C’est dommage, parce que non seulement le contexte occulte-contemporain est intéressant, mais j’ai l’impression que le dessin de Dim D a pris du galon; je n’ai en tous cas retrouvé cette impression de photo retouchée qui m’avait gênée dans le tome 1. Je me demande si une telle histoire ne serait pas mieux représentée sous une forme plus romanesque, au lieu d’une bande dessinée.

Reste à voir ce que va donner la suite; il y a suffisamment d’éléments intéressants dans Paris Maléfices pour que je continue à m’y intéresser, même si j’ai quelques difficultés de m’y enthousiasmer. Quoi qu’il en soit, c’est une série qui a du potentiel pour les amateurs de fantastique urbain et d’occultisme.

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