Au fil de mes écoutes de ces derniers mois, une réflexion m’est venue: le black-metal est, aussi curieux que cela puisse paraître, un des genres les plus « malléables » que je connaisse. Il se décline sous des variantes atmosphériques et symphoniques autant que sous des formes beaucoup plus brutales et viscérales – et, souvent, il s’hybride. Témoin, cet album Reborn de Olhava.
Olhava est une formation russe, originaire de Saint Petersburg et active depuis 2016. En fait, il s’agit surtout d’un duo entre le multi-instrumentiste Andrey Novozhilov (aussi actif chez Trna) et le batteur Timur Yusupov. Leur musique est un black-metal très atmosphérique, flirtant souvent avec l’ambiante.
Reborn, sorti en 2022, est le cinquième album de ce très prolifique projet, que j’ai découvert grâce à Kad de la chaîne Mes Vieilleries. Il dure près d’un heure vingt, divisé en quatre pistes entre seize et vingt-deux minutes.
Donc, c’est du black-metal. Mais c’est aussi de l’ambiante. C’est un peu des deux et, comme mentionné précédemment, c’est l’illustration de l’aspect hautement malléable, « hybridable » du black-metal. Les deux styles ont, en apparence, rien à voir, mais, dans les faits, se mélangent de façon très impressionnante.
Et, du coup, Reborn est un album très agréable, mais peut-être plus à écouter en faisant autre chose. Enfin, pour moi en tout cas. En fait, c’est un peu piégeux: les compositions sont très longues et comptent des passages plus ou moins atmosphériques et, donc, d’autres plus énergiques, qui requièrent un minimum d’attention.
C’est le genre de contraste auquel je suis sensible et c’est sans doute pour cela que la musique d’Olhava fonctionne très bien avec moi. Si c’est également une approche qui vous intéresse, je ne peux que vous conseiller de vous intéresser à Reborn, qui est disponible sur Bandcamp.
Bonus: l’album complet


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