Il y a des groupes pour lesquels on est juste heureux de les savoir encore en vie, qui plus est à faire encore de la musique. Par exemple, Obiymy Doschu, qui vient de sortir Vidrada.
Parce qu’il se trouve qu’Obiymy Doschu est une formation ukrainienne qui existe depuis 2004 et qui propose une forme de rock progressif symphonique, très axé sur le chant (en ukrainien) et qui rappelle un peu le rock progressivo italiano dans l’esprit.
Troisième album du groupe, Vidrada compte huit pistes, entre cinq et neuf minutes, pour une durée totale autour de cinquante minutes.
Il faut dire ce qui est: Obiymy Doschu prend son temps: trois albums en vingt ans, c’est pas beaucoup. Et avec l’invasion de l’Ukraine, j’avais peur d’apprendre un jour qu’il n’y aurait jamais de nouvel album du groupe parce qu’il n’y avait plus de groupe.
Vidrada, mot qui peut se traduire par « refuge », est un album qui garde le côté mélancolique – qui joue un peu sur le cliché de « l’âme slave », mais qui est surtout très lumineux. Il y a dans l’album beaucoup de compositions enlevées, avec un aspect symphonique certain.
Plusieurs pistes incluent, en plus de l’instrumentation rock classique, des passages avec violons et violoncelle. Et si Volodymyr Agafonkin est au chant le plus souvent, il lui arrive également d’avoir une voix féminine en renfort. À noter que cet album, comme le précédent, a été mixé par Bruce Soord (The Pineapple Thief).
Je dois cependant avouer que je n’y ai pas retrouvé les coups de cœur que j’ai pu avoir sur les deux opus précédents. Ça reste un prog de très haut niveau, avec notamment le morceau-titre, « At Distance » ou « Time », mais le reste est peut-être un peu plus convenu.
Mais que ça ne vous arrête pas: Obiymy Doschu est un groupe rare et qui mérite qu’on s’attarde sur ses productions musicales. Vidrada est disponible sur Bandcamp, alors n’hésitez pas à lui consacrer une oreille attentive.
Bonus: la vidéo de « Don’t Give Up »


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