Un groupe de scientifiques part explorer une planète pour le compte d’une corporation, qui leur impose une « unité de sécurité », un cyborg qui se trouve être défectueux. En fait, il est surtout doté d’une conscience et s’est auto-baptisé Murderbot.
Murderbot est l’adaptation en série télé de l’excellent cycle Murderbot Diaries de Martha Wells et, dans le cas présent, de la première novella, All Systems Red. C’est une adaptation, ce qui signifie qu’elle diverge quelque peu de la trame originelle, mais quelque peu seulement.
Les scientifiques, c’est l’équipe du Dr Mensah, six scientifiques venus d’une entité politique aux valeurs très différentes de celles du Corporate Rim, où ils évoluent ici. Au grand dam de Murderbot, qui préfère largement qu’on lui foute la paix pendant qu’il regarde ses séries préférées.
Parce que la blague, c’est que les unités de sécurité sont censés être des cyborgs sans libre-arbitre, mais Murderbot, lui, a piraté son module de contrôle. Et s’il regarde les humains – et plus particulièrement ses hippies de clients – avec une condescendance marquée, il doit donner le change.
Sauf que la mission de routine sur la planète inhabitée va rapidement virer au bazar complet, avec des forces hostiles présentes sur la planète, une autre mission d’exploration massacrée et des scientifiques avec beaucoup plus de bonne volonté que de sens commun.
Adaptation, donc. La série reste globalement fidèle à la novella, mais commence quelque peu à diverger à partir de la moitié de la saison. Des choses changent, mais ça reste fidèle à l’esprit, sinon à la lettre. Quand on connaît le texte originel, on reconnaît facilement les personnages, avec un casting qui est donc très bien trouvé (et Alexander Skarsgård dans le rôle titre).
Une grande partie de l’humour tient bien évidemment au contraste entre les scientifiques, très expansifs, et Murderbot, imperturbable. Mais également aux références à la série préférée de ce dernier, la kitschissime The Rise and Fall of Sanctuary Moon, dont on voit quelques extraits au fil des épisodes.
Les visuels sont plutôt cool et collent bien avec l’ambiance, surtout le côté cheap de certains aspects des mondes corporatistes. Par contre, il faudra m’expliquer la raison pour laquelle les affichages sont parfois dans un alphabet improbable et pas immédiatement identifiable. Mais je pinaille.
Je dirais cependant que le souci principal, c’est le format de la série: dix épisodes, soit, mais avec des épisodes courts, voire très courts. Le défaut est qu’à peine entré dans l’ambiance, c’est déjà fini et c’est frustrant. Mais là encore, c’est mineur.
J’avais beaucoup aimé les novellas et romans des Murderbot Diaries et, sans trop de surprise, j’aime aussi beaucoup la série Murderbot. Si vous aimez la science-fiction décalée, je vous la recommande chaudement.
Bonus: la bande-annonce


21/08/2025 at 14:06
Journal d’un AssaSynth en vf
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