Dans la série “demain, je commence ma thèse sur la procrastination” et pour compléter ce dont je parlais dans le compte-rendu de Zone franche, un petit mot pour parler de mes quelques projets d’écriture.
Ce genre de chose ayant tendance à progresser de façon totalement irrégulière, au gré de mes envies, de mes inspirations et de la sortie de nouveaux DLC pour Borderlands 2, vous m’excuserez si je ne vous donne pas de dates de sortie…
- Il y a d’abord la finalisation de Devoir de mémoire, l’autre campagne pour Tigres Volants. En théorie, c’est le projet qui est le plus avancé, mais je me méfie. D’une part parce que c’est souvent une très bonne excuse pour le flemmard, ensuite parce qu’à mon avis, il va demander un gros effort de réécriture et d’arrangement.
- Il y a ensuite la suite de Irrwisch Terminal, pour laquelle j’ai pas mal d’idées; à mon avis, ça doit pouvoir faire une petite trilogie ou même une tétralogie, si je veux tirer à la ligne. Il n’est par contre pas dit que je poursuive dans la voie zen de l’écriture sans préparation. Le zen, c’est bien, mais c’est casse-gueule.
- J’ai un autre projet d’écriture, dont j’avais parlé précédemment, et qui pourrait se résumer par “la Dame de fer et un clan stellaire sont dans un vaisseau”. J’ai plein d’idées d’aventures et de situations, mais j’ai d’une part du mal à poser tout cela sur un format gérable et, d’autre part, je ne sais pas encore sous quelle forme le faire. Mais il faudra bien que je m’y jette un jour.
- Dans les trucs qui sentent encore plus le vieux, j’ai récemment dépoussiéré le script du premier tome de Erdorin, le projet de bande dessinée mégalomane que Psychée, Jess et moi avions tenté de monter il y a… putain, dix ans! Ah ouais, quand même. Bon, le site a disparu dans les limbes, ce qui est à la fois dommage et une bénédiction. Il est clair que c’est une idée qui est beaucoup trop ambitieuse pour nos moyens actuels et, qui plus est, j’ai de gros doute sur l’intrigue elle-même. Ce qui ne veut pas dire que tout soit à jeter, mais il faudrait que je me repenche dessus un de ces quatre, quitte à en rapatrier des bouts ici ou ailleurs.
- Une autre vieillerie, c’est Paris-sur-Terre, un projet de bande dessinée (oui, encore), co-écrit avec Thias et qui avait pour cadre le Paris de Tigres Volants, ses mystères, ses satanistes, ses soirées BDSM. J’ai retrouvé le découpage du premier chapitre, mais l’histoire n’était pas allée plus loin (et elle ne faisait pas non plus l’unanimité entre ses créateurs). C’est dommage, parce que là aussi, je trouve qu’il y avait un concept amusant, avec notamment en second rôle un flic parisien, pastiche de San-Antonio à la sauce Tigres Volants. Je me verrais bien retravailler l’ensemble un de ces quatre, en nouvelle, feuilleton ou même BD.
- Enfin, j’ai un dernier projet, qui n’est pas tant un projet d’écriture qu’une remise en forme, mais je ne préfère pas trop en parler pour le moment. Ne serait-ce que parce que j’en ai déjà parlé il y a fort longtempssans que ça n’avance et qu’il y a des détails administratifs à négocier avant de relancer le projet.
Me voilà donc bien occupé pour, oh, les dix ou quinze prochaines années. Je me demande ce que je ferai une fois à la retraite…
(Photo Camilla Hoel via Flickr sous licence Creative Commons non-commerciale share-alike.)
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Il y a des tas de bouquins intéressants (américains en général) sur l’écriture et la procrastination, et comment… faire avec. Si on arrive à dé-procrastiner assez pour les lire. 🙂
Franchement, ma Pile à Lire n’a pas besoin de ça. 🙂
Moi j’aime bien ce genre de livre! C’est déculpabilisant de voir que la plupart des auteurs ont ce problème. 🙂
Pour moi, ce n’est pas tant un problème qu’une excuse. Sans vouloir être violent dans ma formulation, je pense qu’on a tous un penchant vers cette tendance mais que celle-ci évite surtout de se poser, de se couper des trucs parasites et de bosser pour de bon. Contre la procrastination, une vraie deadline peut faire des miracles.
C’est sans doute vrai et je sais que j’ai une approche de branleur au problème. Je ne suis pas un “vrai” auteur, je ne le serai sans doute jamais, mais il n’est pas interdit de rêver.
Etant moi-même auteur flemmard rempli de projets, je suis fait pour te comprendre. Mais savoir qu’on a du soutien et que nos oeuvres intéressent des gens est le meilleur des moteurs 🙂
Oulha, ce n’est surtout pas ce que j’ai voulu dire, ton point sur les vrais auteurs ou d’éventuels faux. Je ml’inclue sans souci dans le clan des procramachintrucs plus souvent qu’à mon tour. Souvent, cela ne me fait pas abandonner des boulots mais prendre du retard sur mon planning. On est tous concernés, c’est, je pense, tout à fait vrai. Mais après, je préfère prendre le sujet comme une mauvaise habitude que comme un véritable problème. L’auteur qui est dans une démarche d’artiste hésite, procrastine, joue avec sa motivation. L’auteur qui se considère comme un artisan, avance sur son boulot sans trop se poser de question, ama. C’est cette démarche là que j’essaie, perso, d’adopter.
Oui, je comprends ton point de vue. Ce que je voulais dire, c’est que je me considère plus comme un dilettante. Ce qui n’empêche pas que, si je voulais finir des trucs, il faudrait que je perde certaines mauvaises habitudes, comme de passer deux heures par jour sur Bejewelled Blitz…
Clairement, il est possible d’aborder ce type de boulots en véritable loisir 🙂 Heureusement.
RT @stephanegallay: Nouvel article sur Blog à part — Les projets d’un auteur flemmard: écriture dans l’univers de Tigres Volants. http: …
RT @stephanegallay: Nouvel article sur Blog à part — Les projets d’un auteur flemmard: écriture dans l’univers de Tigres Volants. http: …
Il est bon de se donner une deadline en impliquant quelqu’un d’autre… Un éditeur, bien sûr, mais faute de, un ami fait bien l’affaire.
Faire des projets, c’est déjà agir contre la procrastination. En faire trop en revanche…
J’ai clairement joué dans le deuxième camp cette semaine : Des listes, des mails et des mindmaps à foison, mais de progrès, fort peu. Bon, la fatigue post-Zone Franche m’a bien aidé.
Je suis d’accord avec Anne pour les deadlines et les coups de fouet. Il faut parfois se mettre un peu la pression.
Donc, quand on est un auteur établi, les festivals, ça fatigue.
“Question de formation: moi, ça m’inspire.”
(Bon, en même temps, je n’ai pas fait grand-chose depuis…)
Oui, mais tu vois, ce n’est pour ça que tu es improductif dans tes oeuvres. J’ai toujours vu le travail d’écriture comme un travail contextuel qui nécessite 3 conditions pleines et entières pour être réalisé : l’inspiration, le temps, le lieu. Je sais d’expérience que je ne peux pas écrire si je n’ai pas les 3… Mais pire, je suis presque incapable de faire autre chose quand je dispose des trois et là c’est encore plus critique pour ce que je suis en train de faire à ce moment. Il se trouve aussi que disposant de deux de ces conditions, je me surprends à regretter de ne pas avoir la troisième (souvent le lieu ou le temps). Je n’irai pas prétendre qu’on ne peut susciter un tel contexte favorable, mais il est vrai que j’ai parfois l’impression de perdre du temps en futilité (moi ce sont des jeux sur iPad, ou des vidéo) alors que je sais pertinemment qu’il me manque quelque chose pour écrire et que je ne peux donc pas employer ce temps pour ça. Après, ce n’est peut-être pas ton cas, mais je te pose la question : est-ce que tu pourrais vraiment passer ces 2 heures de Bejewelled Blitz à autre chose ? 🙂