« Les Enfants du Béton », de Basile Cendre

Une ville quelque part dans le Nord de la France. Des crimes horribles, une vengeance d’outre-tombe et, en travers de son chemin, Zita, « contrechasseuse » et enfant du pays. C’est le résumé très lapidaire (normal…) du roman de Basile Cendre, Les Enfants du Béton.

Avant toute chose, c’est un bouquin qui est paru dans la collection Les Saisons de l’Étrange. Du coup, on est dans un esprit quelque part entre le pulp et les romans de quai de gare des années huitante. Vous avez déjà vu passer d’autres chroniques de cette collection, c’est rarement très subtil.

Ceci posé, Les Enfants du Béton est un roman qui sait poser une ambiance et des personnages forts. À commencer par la ville de Lombres-la-Chapelle, cité fictive entre gloire industrielle passée, ruralité mal assumée et modernité ratée. La chapelle en question, transformée en gare, en est le symbole.

Cette ville, c’est celle où est née Zita. Zita Dark. Oui, presque comme Jeanne. Zita est une survivante et elle est devenue une contrechasseuse, traquant les Masques, des tueurs surnaturels.

Ses armes: un fusil, une machette et un sale caractère. Plus une Fiat Panda qui utilise les éléments de décor comme frein à main. Je passe sous silence les clopes et le whisky; j’imagine que vous aviez complété de vous-même.

En général, je ne suis pas vraiment client des histoires de slasher, de tueur psychopathe avec moult descriptions anatomiques des sévices. Surnaturel ou pas. Ici, Basile Cendre s’en tient à un peu plus que le minimum syndical: suffisamment d’hémoglobine pour poser l’ambiance, pas assez pour noyer le lecteur.

Et surtout, Les Enfants du Béton a un rythme soutenu, qui fait que le lecteur en question a envie de savoir ce qui va se passer. Il y a, d’une part, un tueur qui s’attaque surtout à des ados et des jeunes adultes et, d’autre part, Zita qui se débat avec sa carcasse usée et ses propres démons.

Je ne m’attendais pas vraiment à aimer ce bouquin, mais sans aller jusqu’à en chanter les louanges, j’ai trouvé Les Enfants du Béton convaincant. C’est un honnête roman fantastique, qui a l’avantage d’avoir une protagoniste intéressante et un contexte bien mis en valeur.

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