C’est un article de ProgCritique – pour une fois – qui a attiré mon attention sur Late Night Venture, un groupe danois qui a sorti récemment Tychonians, album de metal progressif instrumental (ou presque), façon post-metal. Un petit détour par Bandcamp et hop!, voilà la galette numérique dans le liste de lecture.
Il faut dire que, quand on me vend « un mélange improbable entre Kraftwerk, Tangerine Dream et Metallica », je dresse l’oreille. À l’écoute, je rapprocherais plus Late Night Venture de groupes de post-rock/post-metal, comme Pelican ou Isis.
Tychonians – en l’honneur de leur compatriote astronome du XVIe siècle, Tycho Brahe – est un album court, avec un peu plus de quarante et une minutes pour six pistes entre cinq et dix minutes. Ça me va; le metal (ou post-metal) instrumental est un genre auquel la forme courte sied particulièrement.
L’album oscille entre les deux tendances principales: metal progressif et post-rock. « Stjerneborg » lance l’album avec un morceau prog-metal lent, suit l’excellent « Nebula » qui ressemble à une version plus mordante d’un morceau de God Is an Astronaut (y compris au niveau du titre) – ce qui est un peu normal pour un hommage à un astronome.
Et, au milieu, on a une piste chantée, « Moon Shone on White Rock », qui apporte une touche hard-rock seventies – ça nous manquait – à l’ensemble. Stylistiquement, ça fait un peu tache: la voix est bizarre, mais musicalement, ça n’est pas complètement hors propos. C’est un peu dommage que ce soit la piste la plus longue de l’album, flirtant avec les dix minutes.
« Halo Orbit » revient vers des rivages plus calmes, même si l’orage tonne encore à l’horizon, orage qui finit par éclater sur « Revenge Motif », une piste très prog-metal et bien nerveuse, avec des sonorités post-rock qui me rappellent 65daysofstatic. « Praha » est plus calme, également avec une grosse influence post-rock.
Même si j’ai mis un bon moment avant de m’y intéresser – l’article de ProgCritique est sorti en décembre dernier – Tychonians est une découverte plutôt sympathique. Pas l’album de l’année, mais ce mélange post-metal-progressif est intéressant. Jetez-y donc une oreille sur Bandcamp.


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