Nanowar of Steel: A Knight at the Opera

Envoyez les clowns, les barbus en robes à fleurs, les épées en plastique dans des endroits innommables, les chevaliers en bas-résilles, les menus pour enfants d’une célèbre chaîne de hamburgers et les godes-ceintures: Nanowar of Steel est de retour et son dernier album de metal-nawak s’appelle A Knight at the Opera! Oui, “Knight”, avec un K comme dans kavalier.

Si vous connaissez cette joyeuse bande d’hurluberlus italiens, vous connaissez également leur recette: un tiers de vrai metal (of steel), un tiers d’autodérision et un tiers de blagues débiles. Car Nanowar of Steel se moque du vrai metal (of steel) en faisant du vrai metal (of steel). Ou presque. Metal testostéroné, hard-rock velu, power-metal symphonique et tout le folklore qui va autour est passé à la moulinette, avec un sérieux assaisonnement à base de blagues sexuelles et de décalage qui tache.

Rien que les titres des morceaux valent le détour, que ce soit “Metal”, “King”, “The Power of the Power” ou “Fight the Dragon for the Village”, qui sont de purs morceaux de metal (of steel; OK, j’arrête). Ou dans les parodies de Iron Maiden, avec “The Number of the Bitch”.

Car, même parodique, Nanowar of Steel est un vrai groupe de metal, même quand il se lance dans des chansons pour enfants, des ballades folk ou une power-ballad à la gloire d’une vedette de la télé.

Pour être très honnête, même si c’est toujours un plaisir de retrouver cette belle brochette d’excités iconoclastes, j’avoue que cet album me laisse un – très petit – goût d’inachevé. En d’autres termes, je le trouve un ton en-dessous du précédent, Into Gay Pride Ride.

Musicalement, rien à redire: le groupe connaît son affaire et il a même un peu renforcé son jeu. À mon avis, il est cependant un peu moins drôle, un peu moins délirant, moins foisonnant. Et puis la présence d’un même morceau quadruplé, en différentes langues, donne une impression de remplissage pas très agréable.

A Knight at the Opera est disponible sur Bandcamp, ainsi qu’en digipack CD+DVD, ce dernier contenant un concert enregistré en Suisse; vous me connaissez, je me suis contenté du téléchargement, qui est à un prix très raisonnable, même en comptant les duplicata (€7 pour dix-sept pistes). Pour le moment, l’album n’est pas encore dispo sous licence Creative Commons, comme les deux précédents (qui sont sur Jamendo).

Bonus: la vidéo de “Schwanzwald”, qui pique les yeux et le cerveau à la fois:

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