Nouvelle semaine, nouveau concert. C’est sous une pluie battante que je débarque à l’Usine de Genève ce jeudi soir. La raison ? Rien de moins que The Ocean en concert.
The Ocean, c’est un collectif berlinois (avec un chanteur suisse) qui fait du post-metal et qui, accessoirement, a sorti un des meilleurs albums de 2018. Je n’allais pas rater ça.
D’autant qu’ils sont accompagnés par Downfall of Gaia, autre formation de post-metal allemande, dont le dernier album était pas mal non plus. Et donc, c’est dûment muni d’un passe photo que je débarque plein d’entrain, malgré l’humidité ambiante. Le temps d’humidifier l’intérieur et le concert commence à l’heure dite.
C’est d’abord Herod, un groupe suisse, qui ouvre. C’est le seul formation de la soirée que je ne connais pas, mais c’est aussi la plus brutale. Herod joué un metal bien brutal et bien noisy, qui dépote méchamment. Il faut avouer qu’ils ont de l’énergie à revendre – presque autant que de décibels.
Le chanteur de The Ocean, Loïc Rossetti, vient les rejoindre sur le dernier morceau. Il est tellement enthousiaste qu’on manque de le ramasser dans la fosse suite à un saut sur un retour mal arrimé.
Downfall of Gaia prend le relais pour un set intégralement basé sur leur dernier album, Ethic of Radical Finitude. Alors je sais qu’on n’est pas là pour mater des petites fées et des champs de fleurs, mais j’ai l’impression que ça aurait pu être plus subtil.
C’est peut-être dû à ma position au premier rang, à douze centimètres du caisson à infrabasses, mais j’ai eu l’impression d’un son sous forme de bouillie. La musique de Downfall of Gaia aurait mérité mieux, surtout que le groupe a livré un set d’une intensité impressionnante.
Un changement de scène plus tard, Loïc Rossetti revient avec The Ocean et lance un « bonsoir Genève ! » à la foule enthousiaste. Et c’est parti pour un set d’un peu plus d’une heure!
Au milieu de ses cinq comparses, le chanteur suisse virevolte comme un papillon maudit, allant jusqu’à se jeter dans le foule. Heureusement que l’Usine est presque pleine aujourd’hui.
The Ocean va jouer une bonne partie de Phanerozoic I, mais aussi presqu’autant de pistes de Pelagial, leur précédent album, plus quelques autres de plus anciens albums. En rappel, c’est autour du chanteur de Herod de venir chanter avec le groupe.
De nouveau, on a hélas un son un peu trop crasseux à mon goût. Là encore, si ça colle bien avec le style “mur de son qui poutre”, je pense que la musique de The Ocean aurait supporté un peu plus de finesse.
Idem pour l’éclairage, systématiquement à contrejour, flashy et noyé dans la fumée. Mon reflex en pleure encore. Mais bon, j’ai l’impression que c’est la mode, ces temps; il va falloir s’y faire.
Ces petits bémols mis à part, les trois groupes nous ont offert une soirée de haute intensité, avec une débauche d’énergie. Si vous n’aimez pas le tabassage en règle, il ne faut pas aller voir du post-metal, non plus!
Comme mentionné, mes photos sont encore plus toupourrites que de coutume. Vous pouvez les retrouver néanmoins sur Flickr, sous licence Creative Commons.
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