Dans la série des mélanges qui donnent mal à la tête, aujourd’hui c’est « black-metal et accordéon », avec Grima et son album Will of the Primordial. Bon, sans surprise, c’est surtout le black-metal qui domine, je préfère prévenir les fans d’Yvette Horner qui traîneraient sur ces pages (on se demande bien comment, mais bon).

Donc, Grima est un projet de black-metal atmosphérique, que j’ai découvert via une chronique de COREandCo et qui est l’œuvre d’un duo originaire de Russie. Dans l’absolu, on est dans une veine de black atmo plutôt classique (avec voix scream), au paganisme inspiré par la taiga sibérienne, mais où la présence d’un accordéon ajoute une touche sonore originale.

Will of the Primordial propose huit pistes, en général plutôt longues. La moitié des compositions dure entre sept et neuf minutes, mais il y a également deux compositions instrumentales de moins de trois minutes. L’album dure un peu moins de cinquante minutes au total.

La difficulté de faire une chronique d’album black atmo directement après une autre, c’est qu’inconsciemment, on ne peut pas s’empêcher de comparer. Et, soyons honnête, après une galette du calibre de celle de Sojourner, c’est rarement à l’avantage du nouvel arrivé.

Alors non, Will of the Primordial n’est pas du niveau de Premonitions; voilà, c’est dit. Ceci posé, Grima nous propose ici un album plus black, plus sombre, plus froid – plus sibérien, quoi. Il a suffisamment d’éléments mélodiques pour me plaire et cette touche d’accordéon qui apporte une atmosphère un peu différente.

Pas tout le temps, notez. L’accordéon n’est présent que sur quelques morceaux – « Siberian Sorrow », « The Shrouded in Darkness » et les deux « Instrumental Composition ». Le reste de l’album est dans un style plus classique. Enfin, aussi classique qu’on peut l’être dans ce style.

En résumé, Will of the Primordial est un album qui va sans doute plus parler aux amateurs de gros black qui mord. Il reste passablement mélodique et a cette touche « folk local » avec la présence des passages à l’accordéon, qui lui donne une facette originale.

Des groupes comme Grima, je n’en écouterais sans doute pas des wagons – dit le gars qui, avec cette chronique, ouvre une semaine consacrée aux mélanges folk-metal bizarres d’Europe de l’Est – mais il est quand même bien foutu. Vous pouvez le trouver sur Bandcamp.

Bonus: la vidéo de « Enisey »

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