Je pense l’avoir déjà écrit quelque part, mais les bibliothèques sont remplies de classiques que je n’ai pas lu. Même en science-fiction – surtout en science-fiction, d’ailleurs. L’œuvre d’Isaac Asimov en fait partie et, du coup, j’ai profité d’un exemplaire de Fondation – récupéré en book-crossing lors d’un des récents Mercredis de la SF – pour m’y lancer.
Après lecture, je ne suis pas follement enthousiaste. Je suppose que le fait que ce ne soit que le premier d’un cycle de cinq tomes n’aide pas, mais je n’ai jamais non plus été très porté sur la forme “chronique sur plusieurs siècles”.
Or, ce que raconte Fondation, ce n’est rien de moins que la mise en place d’un grand plan pour sauver la civilisation humaine – au départ, un empire de 25 millions de mondes habités – d’un effondrement et d’une longue période de “barbarie”.
Le roman n’en est d’ailleurs pas vraiment un, puisqu’il s’agit de cinq nouvelles sur des périodes distinctes. On commence par le procès de Hari Seldon, le fondateur d’une science statistique qu’il appelle la psychohistoire et qui lui permet de prévoir les différentes possibilités de l’évolution de l’histoire à très long terme.
Suit la mise en place de Fondation, la structure qui devrait permettre une transmission de la connaissance à long terme et porter en elle les germes de la reconstruction de la civilisation, et son évolution en plusieurs phases.
L’autre souci que j’ai eu avec Fondation, c’est que c’est de la SF des années 1950; c’était sans doute très en avance pour son époque, mais vu de soixante-cinq ans plus tard, j’ai plus tendance à remarquer les trous dans les raisonnements et les concepts datés que les aspects innovateurs.
Je soupçonne que le cycle – qui court sur cinq tomes, deux ayant été écrits trente ans plus tard – est plus intéressant vu (enfin, lu) dans son ensemble et que le style va en s’améliorant. J’hésite d’ailleurs à le prendre en anglais, vu que l’exemplaire que j’avais trouvé était une traduction française.
C’est le problème, avec les classiques – surtout en science-fiction. Ce sont plus le reflet de l’époque à laquelle ils ont été écrits que celle d’un avenir hypothétique. Ils vieillissent mal.
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Oh la, j’ai lu les deux premiers il y a trente ans.. Oui ça vieillit et ça vaut meme pour des BD sf de 15 ans où c’est le look qui date le truc. Mais ça j’en reparlerai 😉
Je suis en train de lire un vieux Heinlein (L’Homme qui Vendit la Lune); ça aussi ça a mal vieilli.
Helvérétique !
Mes collègues luthériens approuvent. 🙂
Hello,
Alors tout d’abord je suis un grand fan d’Asimov donc mon avis est clairement biaisé.
J’ai lu Fondation bien après avoir découvert Asimov par ses nouvelles SF, et du coup la forme des deux premiers tomes m’a bien plus. J’avais également lu prélude à Fondation (qui raconte une partie de la vie Seldon) donc je connaissais le contexte (l’empire, la psyco-histoire). Le cycle en lui-même n’est pas très cohérent surtout dans le rythme (le 3ème tome couvre deux périodes, quand aux deux derniers si je me rappelle bien, ils ne traitent que d’une seule période). Il n’y a pas de réel méchant dans l’histoire et tous les personnages ont un caractère bien défini, les femmes ne font pas de la figuration mais occupent une place très importante), et il y a pas mal de retournements de situation. Si tu as la possibilité de lire les autres tomes et le temps, peut-être y trouveras-tu ton compte, c’est un cycle qui m’a beaucoup marqué en tout cas. Sinon essaie les nouvelles d’Asimov, elles sont savoureuses.
Bonne soirée bonnes fêtes de fin d’année
Péhä
Hello et bienvenue sur mon blog!
Je compte bien lire la suite; même si je ne suis pas entièrement convaincu par ce volume, il m’intrigue assez pour que je veuille lire la suite.
Asimov, c’est avant tout de l’anticipation. Et ça, c’est un point fort de l’auteur.
Je l’ai moi même lu ce cycle il y a très longtemps (j’étais au collège). J’avais bien aimé les trois premier tomes – les suivants souffrent à mon avis du syndrome de l’auteur qui tente d’unifier son œuvre 30 ans plus tard.
Comme pour pas mal de SF de l’époque, je pense qu’il y avait plus d’emphase sur les idées que sur la narration ou l’écriture – Asimov était prof de bio-chimie…
+1
Les 3 premiers tomes sont cohérents ; les 2 derniers (terre et fondation, fondation foudroyée) une verbeuse et peu réussie tentative d’unifier ce cycle avec ses autres histoires (robots). Et je ne parle pas des préquelles.
Je partage ton ressenti, on sent une nette différence entre les trois premiers tomes qui sont une succession de nouvelles et les deux derniers tomes qui sont plutôt des romans, le rythme est différent et bien qu’ils sont bons aussi je les ai trouvés un peu longuet ! On sent que 30 ans sont passés entre les deux parties du cycle
Merci et bienvenue sur le blog.