Ces temps-ci, le site d’information OWNI a un dossier très intéressant sur l’avenir de la démographie mondiale et, plus précisément, la chute de la natalité, volontaire ou non. Je profite du dernier article en date, intitulé Les idéologues d’un monde sans enfant, pour attirer votre attention dessus, même si je vous conseillerais de commencer plutôt par Après 2050 l’espèce humaine s’éteindra. Intéressant, mais, comme l’indique le titre, un peu biaisé.

Autant vous prévenir tout de suite: je n’aime pas les enfants. Non pas que je suis d’avis qu’il faut tous les tuer (bien qu’entre nous, les enfants, ben c’est pas des gens comme nous), mais c’est comme la glace à la vanille. C’est un choix 100% égoïste (partagé tout de même avec mon épouse), que je n’essaye même pas de rationaliser avec les arguments habituels des anti-parents: je n’aime pas ça et je n’en veux pas.

Ceci posé, et si je comprends les inquiétudes générées par une baisse de la natalité, je ne peux pas m’empêcher d’y voir un vieux fond de racisme resurgir: ce qui fait peur, ce n’est pas tant qu’il y a ait huit, dix ou douze milliards d’êtres humains sur la planète, mais qu’il y ait de moins en moins de blancs.

Or, de mon point de vue, il y a une solution très simple pour contrer le vieillissement des populations européennes et assimilées: faire venir plus d’étrangers. Et ça, curieusement, le commun des mortels en nos contrées (et ailleurs aussi, en fait; n’oublions pas qu’un exil n’est jamais une chose facile) y est beaucoup moins enthousiaste.

Il y a aussi un point qui m’agace dans l’analyse: l’idée que la baisse démographique continue sans fin jusqu’à extinction totale. Toute personne qui a étudié plus de cinq minutes l’évolution de la démographie mondiale à travers les âges sait que, lorsqu’il y a une baisse de la natalité, il y a toujours un moment où celle-ci remonte. À moins d’un cataclysme entraînant une stérilité mondiale, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement.

En fait, la vraie question – qui est assez bien développée dans les articles, au-delà des titres-choc limite putassiers – c’est de savoir non pas à combien, mais comment veut-on vivre sur la planète. On parle pas mal de décroissance, mais c’est un cercle vicieux: quand les gens vivent bien, ils font moins d’enfants et on se rend bien compte que la démographie, tel qu’elle est gérée (ou pas gérée) aujourd’hui, a un impact considérable sur l’environnement et le niveau de vie.

(Photo Leo Reynolds via Flickr sous licence Creative Commons Noncommercial Share-Alike)

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