OctoGônes a été l’occasion pour moi de croiser pas mal de gens que je connais depuis un moment. Parmi eux, Alexis Flamand, auteur de la geste d’Alamänder (qu’il faudra que je finisse un jour) et qui vient de sortir Eden Fluide, un roman entre planète-opéra et histoire de pirates.
Finn est anomaliste, capitaine d’un vaisseau spatial spécialisé dans l’étude des anomalies spatiales. Les bizarreries de l’espace, trous de vers et autres phénomènes, c’est son domaine. Sauf que celle qu’on l’envoie explorer le catapulte dans un monde-océan, une sphère creuse aux parois intérieures couvertes d’eau et parcourues par des gigantesques bâtiments, les navîles.
Finn et son équipage vont donc commencer une nouvelle carrière, cette fois-ci dans la marine… marine. Ils vont naviguer les flots entre navires rivaux et faune très hostile, tout en cherchant à résoudre le mystère de ce monde, baptisé Eden Fluide. Et, par « mystère », le plus important étant « comment on en sort? »
J’ai l’impression qu’Alexis Flamand aime bien les univers baroques. Et sur Eden Fluide, il s’est fait plaisir: un monde bizarre, des extra-terrestres à foison, des peuples anciens, des pirates, des mystères et même de la magie, avec les sharmeaux, chamans charmeurs d’eau.
Et sa galerie de personnages est à cette image: Finn, le capitaine qui préfère être cuistot (tout le reste de son équipage préfèrerait qu’il soit capitaine), Cleer, cyborg vivant en symbiose avec une hôte organique, B481, ingénieur fait de pierre est de métal, sans oublier Gary, la méduse télépathe au sens de l’humour douteux.
L’histoire, joyeusement foutraque, tourne autour d’un mystérieux « prix », qui serait une potentielle porte de sortie, mais la « Finn équipe » va vite comprendre que les choses sont plus compliquées que ça. Beaucoup, beaucoup plus compliquées. Et que ça va impliquer pas mal de réflexion et beaucoup de baston.
Globalement, j’ai bien aimé. Il y a quelques points qui m’ont gêné, notamment autour des extra-terrestres. Il y a une foule de peuples différents, parfois très différents, mais tous vivent dans la même atmosphère (plus ou moins) et tous parlent la même langue. Ce qui, certes, facilite la compréhension, mais n’est pas très logique.
Même si l’épilogue laisse penser que l’on pourrait retrouver Finn et ses acolytes dans un prochain tome, Eden Fluide est une histoire complète et c’est très bien comme ça. Je le recommande aux amateurs de science-fantasy à base de pirates de l’espace pas dans l’espace et de SF qui ne se prend pas trop au sérieux.


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