Marxistes, altermondialistes, décroissants et autres parasites de la société moderne libérale, planquez-vous: Didier Barcco revient! Le SAS du commerce, celui qui fait monter les courbes de ventes et les hormones des filles (tout en dessoudant du fâcheux par pelletée) investit la Guadeloupe pour ce deuxième tome, Shotgun et confiserie.
Il fait dire ce qui est: Monsieur le Chien n’a pas vraiment d’équivalent dans la provocation hyperbolique de droite, de celle qui fait même rire les gauchistes irrécupérables dans mon genre. Cela étant, je suis moins enthousiaste sur ce second opus que pour le premier.
Peut-être que, la surprise étant passée, les ficelles de la parodie fonctionnent moins bien, mais je soupçonne surtout que la trame narrative est beaucoup plus décousue que dans le premier et que les scènes sur le thème “Didier Barcco, bête de sexe” finissent par lasser.
Que l’on se rassure, le reste de l’album est tout de même de bonne tenue, avec quelques gags absolument énormes, comme la (brève) rencontre avec Baron Samedi (“Si ça se coupe en deux au pump-action shotgun, c’est que ça n’est pas magique!”, si ce n’est pas de la belle phrase de rôliste, ça!), l’historique du bonbon “Pirate”, le poème en page de garde ou l’histoire-bonus “Vendetta au Babar-Pradesh”.
Résumons: ce deuxième tome est moins bon que le premier, ce qui signifie qu’il est quand même très bon et très drôle. Enfin, quand on apprécie l’humour réaco-parodique-mais-un-peu-réac-quand-même de Monsieur le Chien. Moi ça m’a fait rire, ce qui me vaudra sans doute de finir contre le mur le jour de la Révolution, mais j’assume.
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