Aragon: The Angels Tear

Ce n’est pas sans une certaine appréhension que j’ai fini par acheter The Angels Tear, le dernier album en date du groupe australien de néo-prog Aragon. Appréhension née du contraste brutal entre le génial Mouse (1995) et l’abomifreux Mr Angel (1998). La bonne nouvelle, c’est que The Angels Tear n’est pas Mr Angel, malgré la proximité dans les termes. On y …

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Divinasion 2008: d’une guerre mondiale à l’autre

Ce week-end avait lieu l’édition 2008 de Divination, la convention de jeux de Sion. J’y étais déjà allé l’année passée et y avais copieusement râlé sur la dose de clopage qui y était la norme. Bonne surprise: la convention est devenue non-fumeur. Le thème étant le post-apo, j’ai décidé de ressortir “Dernier concert avant la fin …

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En attendant InDesign CS4

Ce n’est pas sans une certaine impatience que j’attends la commercialisation de mon prochain jouet informatique, à savoir Adobe InDesign CS4. Techniquement, c’est toute la suite CS4 que j’attends, mais c’est InDesign, le logiciel de mise en page, que j’utilise le plus. Ceux que ça intéresse peuvent aller sur le blog de Branislav Milic, qui a une …

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“Notes”, de Boulet: un blog en arbres mort

Je vous avais déjà causé, il y a quelques temps, des bédé-bloggeurs français et de leurs abomifreux sites en Flash. Certains d’entre eux ont choisi de résoudre ce problème d’interface en sortant leurs oeuvres au format papier. C’est le cas de Boulet qui, avec Notes 1: Born to be a larve, sort un joli ouvrage compilant une année …

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Anathema: Hindsight

N’achetez pas cet album. Je préfère être clair tout de suite: à part si on est fanboy absolu d’Anathema, Hindsight, sous son étiquette de “nouvel album studio”, n’a aucun intérêt. Il s’agit d’une resucée d’anciens morceaux, retravaillés en “semi-acoustique”. En gros, une nouvelle interprétation pas vraiment convaincante d’anciennes chansons. En encore plus gros, quelque chose à …

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Simon Says: Tardigrade

Une des grandes caractéristiques du rock progressif, c’est l’usage de sons de claviers très distinctifs: Mellotron, Moog et consors. Comme je suis une buse, je serais bien en peine de vous dire qui est quoi, mais par contre, je peux vous affirmer que Tardigrade, le dernier album des Suédois de Simon Says les a tous. En grande quantité.

Tardigrade, c’est dix kilos de claviers dans un emballage d’une demi-livre — avec en prime des morceaux d’autres musiciens dedans! On peut en découvrir des bouts sur leur page MySpace (yadda yadda pas beau yadda!).

Au niveau musical, on se situe entre les vieux albums de Genesis, genre Selling England By The Pound, et les premiers efforts des pionniers du néo-progressif, comme Marillion et (surtout) Pendragon. L’ensemble est exécuté avec une belle patate, par des musiciens qui sont loin d’être des manchots.

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Serenity: Fallen Sanctuary

Je suppose que qualifier Fallen Sanctuary, le nouvel album du groupe autrichien Serenity, de Kamelot-lite serait méchant. Il est cependant clair que l’inspiration est là: même style de voix, claire et posée, même style de musique, un métal puissant et propre sur sur lui, même tendance aux orchestrations symphoniques pour amplifier le côté épique des compositions. À défaut …

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Caamora: She

Il était une fois une chanteuse polonaise, Agnieszka Swita, et un claviériste anglais, Clive Nolan. Il s’aimaient et, à défaut d’enfants, ils firent un bien bel album, She, sous le nom de Caamora.

Il était une fois une reine africaine et un explorateur anglais… She est un roman “pulp” de H. Rider Haggard et l’album en est une raisonnablement fidèle retranscription: des explorateurs à la fin du XIXe siècle, un royaume perdu au coeur de l’Afrique mystérieuse, une reine magnifique, de la trahison, du meurtre, des traditions et de l’honneur.

La musique de l’album colle très bien à l’ambiance. Pas de quoi s’émoustiller en matière d’originalité: on est ici en terrain connu pour qui a déjà entenduJabberwocky ou The Hounds of the Baskerville, réalisés par le même Clive Nolan avec la complicité d’Oliver Wakeman (le fils de l’autre). C’est du néo-prog enlevé, à la Arena, avec des compositions recherchées et des intéractions vocales calibrées “opéra-rock”, les duos masculins-féminins sont remarquables.

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Phideaux: Doomsday Afternoon

Ce n’est pas sans une certaine hésitation que j’ai fini par acheter Doomsday Afternoon, le dernier album de Phideaux. Ce que j’en avais entendu ne m’avait pas convaincu outre mesure, mais c’est parce que cet album mérite d’être écouté dans son intégralité.

Phideaux (nom du compositeur principal, un New-Yorkais du nom de Xavier Phideaux) est une nouvelle preuve que le renouveau du rock progressif passe par un retour aux sources: les années 1970. Moderne dans sa structure et sa production, l’album s’inspire franchement des sonorités des groupes de rock prog de la grande époque: Genesis, Kansas, avec des touches d’Alan Parson. J’y entends même des touches des premiers albums de Marillion (Grendel!).

Les compositions sont majestueuses, avec des morceaux de bravoure tant instrumentaux que chantés; la présence de voix masculines et féminines apporte également une originalité et une fraîcheur bienvenues. À noter que Doomsday Afternoon est le deuxième album d’une trilogie.

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Pure Reason Revolution: Live at NearFEST 2007

Dernier papier sur les albums en concert (je ne vais pas vous parler de celui d’Änglagård, parce que j’ai même du mal à me souvenir de ce que c’est, même après l’avoir écouté) récemment achetés, mais pas des moindres. Le Live at NearFEST 2007 de Pure Reason Revolution est un aperçu intéressant de ce que sait faire ce quatuor britannique en matière de prestation en concert.

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Rush: Snakes and Arrows Live

J’ai pris sur moi et acheté le dernier album de RushSnakes & Arrows Live. Je dois en effet avouer que Rush n’est pas exactement ma tasse de thé. Certes, c’est un groupe difficilement contournable et qui reste une influence majeure pour toute la scène prog US, y compris (voire surtout) Dream Theater et, partant, les autres prog-métaleux. Mais j’ai du mal avec la voix du chanteur et certaines compos, qui me semblent plus calibrées pour cartonner sur les radios que pour jouer dans l’originalité.

Sylvan: Leaving Backstage

Quelques jours à Paris et, une visite ou deux chez Gibert plus tard, me voici avec une quinzaine d’albums de rock progressif à écouter. C’est dur, la vie!

En conséquence, je vais être plutôt bref sur ceux dont je vais parler sur ce blog. Le premier, c’est Leaving Backstage, le nouvel album live de Sylvan. Commençons déjà par éliminer le négatif: j’ai connu des albums live plus, comment dire… plus live, en fait. Ça manque de public et de folie brute.

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Geekgasm au Musée de l’air du Bourget

Je dois admettre un attrait immodéré pour les avions en général et les engins bizarres, prototypes et autres anomalies de l’ingénierie aérospatiale, attrait qui tend à flirter avec le fétichisme suspect. Tout ceci pour dire que ma visite aujourd’hui au Musée de l’Air du Bourget, près de Paris, a failli m’obliger à changer de pantalon.

Dawn: Loneliness

Le terroir, il n’y a que ça de vrai et de frais — même si, dans le cas présent, il s’évertue à jouer sur des registres inventés en Grande-Bretagne entre la fin des années 60 et le début des années 70. Je veux parler de Loneliness, premier album de Dawn, groupe de rock progressif suisse romand.

Les ceusses qui sont allergiques aux sonorités des premiers albums de Yes ou de Genesis feraient bien de passer leur chemin: Dawn baigne clairement en plein dedans et livre des compositions qui fleurent bon la campagne anglaise, notamment sur des morceaux comme Dawn ou The Brook. Fort heureusement, on n’est pas dans le plagiat pur et simple; Dawn s’inspire, mais ne copie pas.

Perso, j’adore; ça me rappelle aussi les tous premiers morceaux de Marillion, genre Grendel ou d’autres joyeux du néo-prog. Certes, ce n’est pas jeune et ça manque d’une touche d’originalité ou, à tout le moins, de modernité. Cela dit, pour un premier album, c’est du beau, du propre, du ciselé. On gagne toujours à privilégier les productions locales.

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The Dark Knight

Or donc, hier soir, The Dark Knight. Visiblement, ce deuxième opus cinématographique des aventures de l’homme-chauve-souris, version XXIe siècle, est le film incontournable de la geekitude, cet été. Et c’est précédé d’une bonne dose de commentaires que je suis allé le voir.

De prime abord, c’est un film hollywoodien du même moule que la masse des superproductions à grosses explosions, tendance superhéros en costume. On y retrouve la même volonté d’ancrer le personnage dans une réalité contemporaine, en lieu et place des décors en carton-pâte façon quadrichromie à bon marché propre aux bandes dessinées de l’Âge d’Or. Ce Batman-ci n’a plus grand-chose à voir avec son pendant gothico-grotesque dépeint par Tim Burton.

Ambiance très différente, donc; très sombre et brutale. On y retrouve les thèmes de l’ambiguïté du superhéros, qui est techniquement un criminel luttant contre d’autres criminels, ainsi que la question des choix, mais sorti du carcan moralisateur qui, par exemple, transforme un film comme Spiderman en une guimauverie imbuvable. Le propos n’est pas tant amoral que subtil, beaucoup plus subtil. Cela n’empêche pas les grosses ficelles, mais, curieusement, ça passe beaucoup mieux ici. Batman, c’est plus qu’un superhéros, c’est une forme de mythologie moderne; en tant que telle, elle ne souffre pas des grosses ficelles.

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