Or donc, hier soir, The Dark Knight. Visiblement, ce deuxième opus cinématographique des aventures de l’homme-chauve-souris, version XXIe siècle, est le film incontournable de la geekitude, cet été. Et c’est précédé d’une bonne dose de commentaires que je suis allé le voir.
De prime abord, c’est un film hollywoodien du même moule que la masse des superproductions à grosses explosions, tendance superhéros en costume. On y retrouve la même volonté d’ancrer le personnage dans une réalité contemporaine, en lieu et place des décors en carton-pâte façon quadrichromie à bon marché propre aux bandes dessinées de l’Âge d’Or. Ce Batman-ci n’a plus grand-chose à voir avec son pendant gothico-grotesque dépeint par Tim Burton.
Ambiance très différente, donc; très sombre et brutale. On y retrouve les thèmes de l’ambiguïté du superhéros, qui est techniquement un criminel luttant contre d’autres criminels, ainsi que la question des choix, mais sorti du carcan moralisateur qui, par exemple, transforme un film comme Spiderman en une guimauverie imbuvable. Le propos n’est pas tant amoral que subtil, beaucoup plus subtil. Cela n’empêche pas les grosses ficelles, mais, curieusement, ça passe beaucoup mieux ici. Batman, c’est plus qu’un superhéros, c’est une forme de mythologie moderne; en tant que telle, elle ne souffre pas des grosses ficelles.
En résumé, malgré une première heure quelque peu molle du genou (surtout en comparaison avec le reste), The Dark Knight est un bon film, haletant, tendu et noir.
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