Jour J: Le Lion d’Égypte

La nouvelle livraison de la série uchronique Jour J, intitulée Le Lion d’Égypte, répond enfin à un de mes griefs: c’est une histoire qui n’a pas pour toile de fond principale la France ou les USA (ou les deux). Cette histoire va en effet s’intéresser à un conflit peu connu, celui qui opposa, dès la fin du XVe siècle, l’Empire Ottoman et l’Égypte mamelouke – cette dernière recevant un renfort de poids: un certain Leonardo Da Vinci.

Autre changement notable: l’accent de ce volume se porte principalement sur les intrigues des uns et des autres autour de la personne du génial artiste et inventeur, de ses mœurs mal considérées et de ses machines de guerre. Ça grenouille énormément, avec au premier plan (ou à l’arrière-plan, c’est selon) la joyeuse dynastie des Borgia et leur conseiller politique, un certain Niccolò Machiavelli, sans parler des tensions au sein des Mamelouks.

Lire plus

Wunderwaffen, tome 2: Aux Portes de l’Enfer

Aux Portes de l’Enfer est donc la suite du premier Wunderwaffen, la série de bande dessinée uchronique à base d’air-porn quelque peu honteux (pour cause de croix gammée). J’en parle ainsi parce que, malgré une idée de départ assez intéressante (l’Allemagne nazie parvient à tenir tête aux Alliés grâce à ses armes secrètes), j’ai un peu l’impression que ça s’essouffle.

On retrouve Walter Murnau, “le pilote du Diable”, qui survit “miraculeusement” à un accident majuscule et se retrouve ballotté d’escadrille en groupe spécial et, par derrière, de groupuscules aux intérêts pas toujours convergents: en vrac, la Luftwaffe, les SS, le projet Wunderwaffen et l’Ahnenerbe; il manque juste l’Ordre de Thulé et les Werwolfs pour que la carte de bingo nazi mystique soit complète…

Lire plus

L’homme de l’année: 1917, le soldat inconnu

L’homme de l’année est une nouvelle série de bande dessinée signée Jean-Pierre Pécau et Fred Duval qui, après avoir beaucoup joué avec l’uchronie, s’attaquent ici à l’Histoire majuscule (ou, pour être plus précis, l’Histoire secrète), mais par le biais de personnages de l’ombre.

Ce premier tome, consacré à l’année 1917, s’attache au Soldat inconnu et imagine quelle a été sa vraie histoire. Évidemment, on est dans le domaine de la fiction historique, mais c’est pour les auteurs l’occasion de faire la lumière sur certains aspects peu connus de la Grande guerre.

Lire plus

“Chroniques birmanes”, de Guy Delisle

C’est donc dans le plus complet désordre que je conclus, avec ces Chroniques birmanes, le “quadriptyque” autobiographique de Guy Delisle, dessinateur de bande dessinée et animateur en dessin animés, globe-trotteur pour des raisons d’abord professionnelles, puis familiales. Chronologiquement, il se situe entre Pyongyang et les Chroniques de Jerusalem.

Bon, à ce stade, la structure est connue: l’auteur-narrateur se retrouve dans un pays exotique et dictatorial, pas forcément très accueillant envers les étrangers et avec tout un tas de coutumes locales pas forcément évidentes de prime abord. Dans le cas présent, comme dans les Chroniques de Jerusalem qui lui fait suite, il doit composer avec son rôle de père au foyer (son épouse travaillant pour Médecins sans frontière) tout en continuant à gérer sa carrière d’illustrateur.

Lire plus

Judge Dredd, The Complete Case Files

Cette fois-ci, si j’ai reçu pour Nawel les quatre premiers volumes de Judge Dredd, The Complete Case Files, un des monuments de la bande dessinées britannique et de la bande dessinée de science-fiction tout court, on va dire que c’est de la faute au site io9. Et aussi à un certain pote anglais de l’époque du CLIC, dont le nom rime avec “Martin Jennings”, mais que je ne citerai pas ici; il se reconnaîtra.

L’article de io9 concernait les onze “runs” majeurs de Judge Dredd – une série qui a plus de trente-cinq ans – et m’a donné envie de lire, sinon tout, du moins certaines des histoires importantes (j’en avais lus quelques-unes, il y a longtemps). Évidemment, l’article coïncidait plus ou moins avec la sortie du film, dont j’ai entendu beaucoup de mal et je n’ai pas vu.

Lire plus

Stalag IIB

Le titre complet de cette bande dessinée est “Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB“; elle est signée Jacques Tardi, fils de. C’est un résumé et, dans le genre biographie qui décape, c’est du lourd!

Le résumé est quelque peu compris dans le titre, mais pour faire un peu plus long, René Tardi, dix-neuf ans en 1935, s’engage dans l’armée en pressentant la Seconde Guerre mondiale qui s’approche. Officier dans les chars, il est capturé par les Allemands en mai 40 et envoyé en camp de prisonniers, en Poméranie.

Lire plus

Jour J: La Nuit des Tuileries

Le 10 juin 1791, alors que les révolutionnaires marchent sur les Tuileries, la famille royale s’évade en montgolfière. Mais Louis XVI, blessé par une balle perdue, meurt peu après l’atterrissage et la reine Marie-Antoinette, devenue régente, lance la contre-offensive avec l’aide d’un jeune et ambitieux général corse. Tel est le point de départ du dernier volume de la série Jour JLa Nuit des Tuileries.

L’idée initiale est intéressante, mais je ne peux pas m’empêcher d’être déçu par cette nouvelle livraison de la série uchronique. Si le contexte historique n’est pas complètement invraisemblable, il occulte un certain nombre de détails, comme le cancer probable dont souffrait Marie-Antoinette à sa mort, en 1793; même si on peut admettre que ses conditions de vie aient été meilleure qu’en prison, c’est une omission un peu bizarre.

Lire plus

Blake et Mortimer: Le Serment des cinq Lords

Je dois avouer une fascination certaine pour la série Blake & Mortimer, créée par Edgar P. Jacobs, et son mélange d’enquêtes très british et d’éléments de science-fiction ou de fantastique. Les dernières livraisons ne m’avaient pas réellement enthousiasmé, mais avec le nouveau volume, Le Serment des cinq Lords, je suis déçu en bien, comme on dit en là par chez nous.

Tintin au Musée Hergé

Lorsque j’étais venu à Louvain-la-Neuve il y a deux ans, j’avais noté du coin de l’œil l’existence d’un Musée Hergé, que je n’avais pas eu le temps de visiter. Je ne suis pas un tintinophile averti, ni même un grand fan du héros à la houppe, mais je mentirais si je disais que ce n’est pas une bande dessinée qui a marqué mon enfance.

Comme j’avais un peu de temps le vendredi matin avant l’ouverture du Festival en Jeux, j’en ai profité pour faire un saut dans la bâtisse (fort moche, au demeurant) en question et, même si l’entrée n’est pas donnée (€9.50) et que les photos y sont interdites (ce qui m’évitera d’avoir l’air ridicule), je ne l’ai pas regretté.

Lire plus

Orbital, deuxième mission

Les deux premiers volumes de la bande dessinée Orbital m’ayant donné envie de lire la suite, j’ai acheté dans la foulée les deux volumes suivants, Nomades et Ravages. Dans ce nouveau dyptique, le duo d’investigateurs de l’Office diplomatique intermondial, le Terrien Caleb Swany et lë Sandjarr Mézzoké Izzua, se retrouvent sur Terre, à Kuala Lumpur, pour superviser des cérémonies de réconciliation entre Humains et peuples extra-terrestres.

Si vous n’avez pas compris que la petite sauterie va dégénérer en catastrophe à grand spectacle, c’est que vous êtes très naïfs! Tout commence par une altercation entre des pêcheurs malais et un peuple nomade installé dans la mangrove et, lentement mais sûrement, la situation part en vrille, avec des morts inexpliquées, des grenouillages politiques et des émeutes. Au temps pour l’amitié entre les peuples!

Lire plus

The Twelve

Allons bon, encore une série de super-héros; pour quelqu’un qui dit ne pas aimer ça, c’est de moins en moins crédible. Oui, mais The Twelve n’est pas une série standard. Déjà, elle est signée par J. Michael Straczinski, le génial scénariste de Babylon 5 et, d’autre part, elle part sur un présupposé intéressant: douze super-héros de “l’âge d’or”, capturés par les Nazis à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, sont retrouvés au début du XXIe siècle.

Tout comme Captain America (qui apparaît d’ailleurs dans une des histoires), on a donc des personnages des années 1940 qui se retrouvent propulsés dans une époque qui n’est plus la leur, avec ses codes culturels différents. Soutenus, dans un premier temps, par le gouvernement américain au titre de héros de guerre et de symboles vivants de l’Amérique héroïques, ils doivent réapprendre à vivre, alors que la plupart de ceux qu’ils ont laissés derrière eux en 1945 sont désormais morts.

Lire plus

Mermaid Project, épisode 1

Parfois, on croise une bande dessinée qui contient presque autant de points intéressants que de défauts. C’est le cas de ce premier épisode de Mermaid Project, dessiné par Fred Simon sur un scénario signé Corinne Jamar et Léo, une histoire d’anticipation sur fond de fin du pétrole et de bouleversements climatiques.

En fait, la première force de cette histoire est justement ce contexte: si le résumé en quatrième de couverture parle du milieu du XXIe siècle, ça me paraît un peu tôt (surtout quand un personnage parle d’un suspect comme étant un ancien footballeur-vedette des années 70). C’est plus probablement un saut en avant de cent ans que cette histoire propose.

Lire plus

Orbital, première mission

C’est l’ami Loris qui m’a récemment foutu la honte en parlant d’une très bonne série de bande dessinée de science-fiction que je n’avais pas lue: Orbital, signé Sylvain Runberg (scénario) et Serge Pellé (dessin). Bon, en même temps, j’ai l’impression que le monde est rempli de très bonnes séries de science-fiction que je n’ai pas lues…

La série suit un duo d’agents travaillant pour l’Office diplomatique intermondial, une agence interstellaire de maintien de la paix, au sein d’une confédération de près de 800 peuples. Évidemment, comme tout le monde et son petit frère, je n’échappe pas à faire le rapprochement avec une autre série de SF: Valérian. Sauf que.

Lire plus

Jour J: Le Gang Kennedy

Un des reproches principaux que j’ai pu lire (et avec lequel je suis assez d’accord) sur la série de bande dessinées uchronique Jour J, c’est qu’elle s’éloigne assez peu de la France ou des États-Unis. Avec Le Gang Kennedy, dixième tome de la série, on a le droit à la double peine, puisque les USA (ou “Nouvelle-Angleterre”) y cohabite avec une “Nouvelle-France”.

Comme le titre l’indique, on y suit la famille Kennedy – plus précisément Joe junior (aussi connu sous le nom de John Fitzgerald) et son frère Jack, ainsi que Joe senior – en gang de bootleggers, se lançant dans la contrebande d’alcool en pleine Prohibition. Évidemment, dans cet univers, la contrebande se fait entre la Nouvelle-France, qui va du Québec à la Louisiane, car la France a gagné la Guerre de Sept Ans au milieu du XVIIIe siècle.

Lire plus

Formicapunk (Boulet: Notes 7)

Cruel dilemme, épisode N+1 : soit je vous parle des choses que je n’aime pas dans Formicapunk, le septième tome des Notes de Boulet, et je fais le billet le plus court de l’histoire de ce blog, soit je vous en dis tout le bien que j’en pense et je répète à l’envi les articles précédents.

Ce nouveau volume couvre une année, entre juillet 2010 et juillet 2011, de son blog-BD avec, comme fil rouge, la question des univers parallèles. À la sauce Boulet, bien entendu: l’homme qui met le doigt sur les absurdités des trucs à la mode, de préférence si c’est geek.

Genre, pourquoi le steampunk est un genre qui n’a pas vraiment été pensé avec un aspect pratique à l’esprit. Sans même parler du “formicapunk” qui donne son nom à ce tome, basé sur la technologie des années 1970-1980.

Lire plus

La fontaine de médiocrité

Monsieur le Chien est un artiste qui me fascine. Il a une forme d’humour desprogiens qui fait qu’on ne sait trop s’il est vraiment un gros réac’ ou un gros blagueur. Plus vraisemblablement, les deux.

C’est un peu apparent dans ses bandes dessinées “classiques”, comme Féréus Le Fléau ou Didier Barcco, mais surtout dans ses planches sur Internet, regroupées dans ce nouvel album, La fontaine de médiocrité.

Lire plus

Spynest mission 2: Opération Excalibur

“Opération Excalibur” est le deuxième tome de Spynest, les aventures extra-pulpesques de l’agent secret britannique Ian Flemming, qui fait directement suite au premier, “Birdwatchers“, puisqu’on retrouve notre héros et sa coéquipière navajo à bord d’un avion allemand Blohm & Voss asymétrique, sans train d’atterrissage, au-dessus de l’Angleterre.

Un atterrissage sur le ventre plus tard (passablement aidé par une chasse britannique peu encline à la plaisanterie) et voici l’improbable duo lancé vers une nouvelle mission, elle aussi improbable: éliminer le roi de Grande-Bretagne. Pas l’actuel, bien sûr: l’ancien, Édouard VIII.

Lire plus

Japan Expo / ComicCon 2012

Désolé pour ce hiatus de quelques  jours, mais j’étais dans mon élément naturel : la convention de geeks. En effet, cette année, grande première : je me retrouve dans un salon comme la Japan Expo / ComicCon de Paris sans la confuse impression de ne pas être exactement à ma place – outre que d’être aux côtés de mon épouse, s’entend.

La raison en est que, dans la Japan Expo / ComicCon, il y a la ComicCon, consacrée plus aux bandes dessinées américaines et européennes, et, au sein de cette même ComicCon, un fort contingent rôliste, au sein duquel j’ai pu taper l’incruste pour présenter quelques petites parties de Tigres Volants.

Lire plus

City Hall

Londres, juin 1902: un officiel est brutalement assassiné chez lui, semble-t-il par une créature de dix mètres de haut qui a ensuite disparu sans laisser de traces, autre qu’une simple feuille de papier. Simple? Pas vraiment: dans le monde de City Hall, le papier est une arme puissante et interdite, avec laquelle les auteurs talentueux peuvent donner vie à leurs créations.

City Hall a l’apparence d’un manga, mais il est l’œuvre de Rémi Guerin (scénario) et Guillaume Lapeyre. On a donc droit à un sens de lecture traditionnel, mais pour une aventure qui aurait très bien pu être japonaise.

Lire plus