À la fin 2015, les Australiens – oui, encore – de Caligula’s Horse ont sorti Bloom, un album qui a fait un certain bruit dans le petit monde du rock progressif, avec des chroniques sur plusieurs sites (notamment Clair & Obscur, Neoprog et même Angry Metal Guy). Comme je suis jeune et influençable (mais surtout influençable), je me le suis pris.
Sans aller jusqu’à dire que c’est transcendant d’originalité, c’est plutôt sympa. Le rock progressif moderne de Caligula’s Horse, empruntant la voie tracée par Haken, mélange compositions prog et sonorités métal, voire djent, sans forcément donner dans le métal progressif à proprement parler.
Bloom compte neuf pistes, entre trois minutes et neuf minutes et demie, pour une durée totale de cinquante minutes et des poussières, ce qui est tout à fait dans les canons du genre.
Le groupe fait montre d’une compétence technique de haute volée, avec un excellent chanteur en la personne de Jim Grey. Je trouve cependant Caligula’s Horse plus inspiré dans les compositions qui bougent un peu, comme “Bloom”, “Marigold”, “Rust” ou le très réussi “Dragonfly” et ses dix minutes de montagnes russes.
En parlant de montagnes russes, c’est un peu l’impression que me donne Bloom: quand il est bon, il est très bon, mais il est également très meh – j’entends par là que plusieurs des compositions ne m’inspirent pas vraiment, comme “Firefly” ou le diptyque final “Undergrowth”/”The City Has No Empathy Acoustic”. Cela dit, même s’il est inégal, c’est un album de plutôt bonne tenue.
Même si j’aurais apprécié quelque chose de plus cohérent, de plus tendu peut-être, Caligula’s Horse est capable de très belles choses, qui justifient amplement la recommandation pour ce Bloom. Les ceusses qui apprécient le progressif moderne y trouveront leur compte.
Bonus, la vidéo officielle de “Firelight”, qui n’est donc pas parmi mes morceaux préférés, tant pis.
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