Anfauglir: Akallabêth

Je sens que cet album va m’attirer quelques inimitiés de la part d’un Celte membre du Jihad Rouge Tolkienien. Car, derrière le nom du projet, Anfauglir et de cet album, Akallabêth, se cache pas mal de voix saturée, mais aussi un album symphonique impressionnant.

Anfauglir est un duo américain fondé en 2004, actif dans un premier temps jusqu’en 2010, avant de ressusciter récemment. Il propose un black-metal symphonique épique inspirée par l’œuvre de John Ronald Reuen Tolkien.

Akallabêth est le deuxième album du projet, sorti dix-sept ans après son prédécesseur. Il dure un peu moins d’une heure et quart, avec quatre titres de douze, dix-sept, vingt et vingt-deux minutes. Rien que ça!

Pour ceux qui n’ont pas leur doctorat en tolkienologie, Akallabêth est le quatrième livre du Silmarillion, l’histoire de l’île de Númenor, aussi appelée Atalantë, l’engloutie. Spoiler: ça finit mal.

Et cette épopée est donc mise en musique sous une forme plutôt inhabituelle: un mélange de black-metal atmosphérique et de symphonique à grand spectacle.

C’est plutôt impressionnant. Malgré sa taille inhabituelle, l’album arrive à être passionnant de bout en bout et le mélange des deux styles se fait de façon plutôt harmonieuse. Surtout, l’ambiance épique est excellemment bien rendue.

Je dirais cependant que si, de façon générale, la production est solide, il y a quand même pas mal de passages qui trahissent le côté « deux personnes et beaucoup, beaucoup de samples » du projet Anfauglir. C’est notamment marquant sur les aspects symphoniques et, particulièrement, sur la dernière piste.

C’est grâce à Angry Metal Guy que j’ai découvert cet album d’Anfauglir et je ne le regrette pas. Malgré ses quelques défauts, Akallabêth remplit pleinement son contrat: un black-metal épique et symphonique de haute tenue.

L’album est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la non-vidéo de « Defying the Doom of Men » (Part I)