Il y a des fois où la subtilité, la délicatesse, c’est bien. Et puis il y a des fois où un album comme Devourer, d’Alyksir, c’est juste ce qu’il faut. Parce que, c’est un peu comme son nom l’indique.

Alyksir, c’est une formation originaire de Montréal. S’ils sont actifs depuis 2012, cet album – reçu en service presse directement du groupe – est leur premier. Et s’ils s’annoncent comme death-metal mélodique, il me semblent y entendre également des influences black. Et peut-être même un peu de prog, en cherchant.

Et donc, Devourer n’est pas un album qui fait beaucoup de détours: huit pistes, trente-huit minutes au total, e basta! Deux des titres atteignent les six minutes, les autres sont entre trois et cinq minutes.

Lors d’une première écoute, j’ai été un peu désarçonné par le côté old-skool de la musique – et aussi un peu de la production. Il y a pas mal de mélodies qui me rappellent le heavy-metal des années huitante, avec un côté extrêmement agressif. Ma première réflexion, c’était « ok, sympa, mais pas trop mon truc. »

Sauf qu’en fait, au fil des écoutes, je me suis rendu compte qu’Alyksir, c’est pas ça. OK, c’est aussi ça, mais pas que. Disons que mes connaissances du death-metal sont assez lacunaires et commencent avec One for Sorrow d’Insomnium. Toute la scène des années nonante m’est complètement inconnue, par exemple, et grosso-modo tout ce qui n’est pas mélodeath. Mais, à mon avis, on est ici dans un domaine nettement plus râpeux, qui flirte même souvent avec le blackened-death.

Ce qui n’empêche pas la mélodie; d’où le « death-metal mélodique », qui n’est pas ici galvaudé. Parce que, oui, derrière les blast beats, les vocaux saturés de diverses manières et les grosses guitares qui mordent, il y a des passages mélodiques. Et même des bouts qui sont un sérieux côté prog, comme par exemple la fin de « Livestream ».

Bref, Alyksir, ce n’est pas forcément ma came, mais pas loin en fait. Je dirais que, globalement, ce Devourer est un peu trop brutal à mon goût, mais il aligne une combinaison de puissance brute, de compositions complexes et de mélodie pour que je le trouve franchement cool. Il parlera peut-être plus aux amateurs de death à l’ancienne, mais je serai intéressé de connaître le ressenti des connaisseurs. Devourer est sorti fin février et il est disponible sur Bandcamp.

Bonus: la lyric-video du morceau-titre

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