Sidra a vécu toute sa vie sur un vaisseau et elle se retrouve dans un corps qui n’est pas le sien. Pepper s’est évadée d’une planète d’eugénistes extrémistes. Toutes deux apprennent à vivre sur Port Coriol, dans A Closed and Common Orbit, deuxième roman de Becky Chambers dans sa série Wayfarers.
Avant toute chose, A Close, Common Orbit n’est pas vraiment une suite de The Long Way to a Small, Angry Planet. On y retrouve certains des personnages et il est recommandé d’avoir lu le premier avant d’attaquer celui-ci, mais ce n’est pas obligatoire, non plus.
On y retrouve le même genre de science-fiction que dans le précédent tome: une histoire à échelle de personnes (pas toujours humaines), sans enjeux cosmiques, mais avec tout de même des conséquences réelles pour les protagonistes.
Dans le plus clair du bouquin, Becky Chambers alterne entre le point de vue de Sidra – qui est en fait l’intelligence artificielle du Wayfarer autrefois connue sous le nom de Lovelace – et celui de Jane 23, celle qui deviendra Pepper, alors qu’elle se retrouve sous la protection d’une autre intelligence artificielle sur une planète hostile.
D’une certaine façon, le thème qui semble se définir dans les romans de Becky Chambers, c’est la définition de ce qui fait une personne dans un univers qui abrite de multiples peuples et, au sein de ceux-ci, une foule de cultures différentes, d’identités. Et aussi une question du rapport au corps.
C’est particulièrement marquant avec Sidra, qui doit littéralement s’approprier le corps synthétique qui l’héberge désormais. Un corps très limité par certains aspects, mais qui lui ouvre également d’immenses possibilités. Et pour Pepper, en plus de sa découverte d’un univers bien plus grand que la crèche-usine de son enfance et, finalement, une quête des origines, il y a également une adolescence marquée par les privations, les maladies et des manipulations génétiques.
A Closed and Common Orbit est à la fois très proche et très différent de son prédécesseur. Différent par ses protagonistes et par son contexte, mais très proches par ses thèmes et par le traitement de ceux-ci. Je me répète, mais c’est une approche que j’aime beaucoup dans la science-fiction: un contexte centré sur les cultures, les identités; les gens, quoi.
Je l’ai déjà dit et je le répète (et je soupçonne que ce n’est pas fini): j’aime beaucoup ce genre de science-fiction. En plus. Becky Chambers écrit avec finesse sur ces cultures et ces personnages qui se croisent et cohabitent. Si ce genre d’histoire vous intéresse, je ne peux que vous recommander A Closed and Common Orbit (Libration en français).
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