Il ne se passe jamais rien en Suisse. Sauf dans les polars, comme Les Protégés de Sainte Kinga, de Marc Voltenauer, qui tourne autour d’une prise d’otage à grand spectacle dans une mine de sel.
Si vous suivez mes chroniques depuis un moment, le mot « polar » a dû vous faire tiquer. C’est effectivement un genre littéraire que je n’affectionne pas vraiment, en temps normal. Mais, d’une part, ce bouquin est un cadeau d’un ancien collègue et, d’autre part, il touche à quelques éléments qui m’intéressent: l’histoire et la région.
Commençons par cette dernière: l’action se déroule en grande partie autour des mines de sel de Bex, petite cité du Chablais vaudois à un jet de pierre de Monthey, d’où ma famille paternelle est originaire. Et même si je n’ai personnellement jamais visité les mines, je connais bien les localités mentionnées dans le roman.
Quant à l’histoire, si la prise d’otage se déroule en 2020 – date de parution des Protégés de Sainte Kinga, – elle plonge ses racines près de deux siècles plus tôt, avec l’arrivée d’un mineur juif polonais qui vient travailler à Bex. Les mines de Bex sont, d’ailleurs, quasiment un personnage à elles seules, avec son histoire, ses légendes et ses secrets.
Quant à l’histoire, sans être un spécialiste du genre, j’ai trouvé que c’était un thriller globalement efficace, avec notamment une tension supplémentaire du fait que les enquêteurs soupçonnent rapidement qu’il y a dans leurs rangs une taupe qui renseigne les preneurs d’otages.
J’ai été par contre un peu refroidi par certaines tournures de style, comme de longues descriptions de procédures et de monologues intérieurs. Après, il s’agit ici du quatrième roman de l’auteur, avec moult personnages récurrents – au premier rang desquels l’inspecteur Andreas Auer.
Mais globalement, Les Protégés de Sainte Kinga est une lecture très agréable, même si je ne vais sans doute pas chercher à aller plus loin dans la série. Je ne déteste pas le polar, mais ça ne fait pas vraiment battre mon petit cœur de lecteur (ni d’auteur, mais c’est une autre histoire).


19/11/2025 at 12:55
Hello,
je suis d’accord avec ta critique, j’aime bcp les livres de Voltenauer, mais il a tendance, hélas de plus en plus au fil des livres il me semble, à décrire dans les détails ce qu’il mange, ce qu’il boit, ce qu’il observe, on se dirait presque dans un guide touristique parfois. Mais ça reste très captivant malgré ce petit défaut.
19/11/2025 at 14:20
Bienvenue et merci pour le commentaire! Comme je suis loin d’être un spécialiste de cet auteur, ça me permet de situer l’ouvrage par rapport au reste de sa bibliographie.