Petit moment de dissonance cognitive auto-infligée en faisant quelques recherches sur Darkness Invisible, le nouvel album de Mors Principium Est, j’étais prêt à écrire que c’est un album que j’attendais avec anticipation… avant de m’apercevoir que j’avais raté le précédent opus du groupe.

Formation finlandaise formée en 1999, Mors Principium Est se spécialise dans une variante de death mélodique épique, format « bagarre à grand spectacle », Ragnarök et tout ce genre de choses. OK, Ragnarök, c’est pas très finlandais, mais vous voyez l’idée.

Darkness Invisible est leur neuvième album. S’il peut sembler plutôt massif avec ses onze pistes et son style « musique de film », il est somme toute de longueur plutôt raisonnable, avec un peu moins de cinquante minutes. Moins, même, si on considère que la dernière piste est une reprise.

Alors, en vrai, c’est un album que j’attendais en effet avec anticipation, j’avais juste complètement zappé la sortie de Liberate the Unborn Inhumanity depuis Seven. Encore que, si je lis entre les lignes, cet album semble être le réenregistrement de pistes des trois premières galettes du groupe.

Mais là n’est pas la question. La question c’est, « est-ce que Mors Principium Est, c’est toujours aussi bien? ». En un mot, oui. Il y a quelques bémols mineurs, mais globalement, les connaisseurs du groupe vont y retrouver le mélodeath à grand spectacle.

Côté bourrins, on a une section rythmique qui tabasse et un chanteur en mode gros des enfers. Et par-dessus, c’est le grand retour des deux guitaristes originels qui survolent les débats par un jeu aérien et ultra-mélodique – plus quelques touches de claviers symphoniques pour faire joli.

Est-ce que c’est original? Pas vraiment. Est-ce que c’est efficace? Un peu, mon neveu! Darkness Invisible, c’est le genre de musique qui donne envie d’aller défoncer des uruk-haïs avec une pince à sucre ou de manger une Panzerdivision au petit-déjeuner.

Et, franchement, je n’en demande pas beaucoup plus. Il y a des fois où le prog-head le plus pacifiste se sent subitement des envies de tronçonnage. Mais comme je suis quelqu’un de civilisé (±10% d’erreurs expérimentales), un album comme Darkness Invisible, de Mors Principium Est, c’est exactement ce que le docteur a prescrit.

https://www.morsprincipiumest.com

Bonus: la vidéo de « Summoning the Dark » (précédée de « Tenebrae Latebra »), qui abuse de visuels à base d’IAGen, ce qui gâche un peu l’ensemble

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay, sur Patreon et sur Ulule.

Mastodon