Menteur, intriguant, dépravé, le chevalier de Saint-Sauveur est un aristocrate qui, dans cette deuxième moitié du XVIIIe siècle, trace sa route selon son bon plaisir. Il est L’Ombre des Lumières éponyme de cette bande dessinée.
On ne va pas se mentir: le bandeau « par le scénariste des Indes Fourbes » est pour beaucoup à ma décision d’acheter cette bande dessinée. En même temps, je me dis, avec Alain Ayroles, on est rarement déçu.
Sauf que.
L’Ombre des Lumières est donc une histoire qui commence dans les dernières décennies de l’Ancien régime, alors que les philosophes commencent à déployer des théories nouvelles.
Mais Justin Fleuri, chevalier de Saint-Sauveur n’y est guère sensible. Son plaisir à lui, ce sont les paris libertins, qui impliquent généralement de conquérir le cœur (pour rester poli) d’une jeune personne. Il est plutôt doué à ce petit jeu, mais guère avisé en gestion et ses frasques à la cour l’emmènent vers la faillite, la disgrâce et… le Nouveau-monde.
Il y a des choses sympas dans cette histoire, comme le format épistolaire des chapitres et le trait de Richard Guérineau, qui illustre à merveille l’époque. Mais j’ai du mal à me passionner pour le personnage principal, beaucoup trop antipathique à mon goût. Du coup, je n’ai pas réussi à crocher et, après ces deux tomes, je doute prendre le troisième, qui est censé conclure l’histoire du chevalier.
C’est un peu dommage, parce que j’aurais aimé aimer L’Ombre des Lumières. La préface était alléchante, mais la bande dessinée me tombe des mains (et ce n’est pas seulement à cause de son poids). C’est probablement quelque chose qui parlera plus à d’autres – la qualité globale des deux tomes n’est pas en cause – mais ce n’est pas pour moi.
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