Encore un album que j’ai ramassé un peu au pif à Paris et qui, je m’en aperçois maintenant, a été chroniqué par un peu tous les suspects habituels: Shells, par Everon. Pas que je me plaigne, notez: il est plutôt sympa; classique, mais sympa.

Everon est une formation allemande, formée en 1989, mais qui a connu un long hiatus de dix-sept avant de revenir avec cet album. Leur musique oscille entre classic-rock et néo-prog, avec quelques touches folk et metal.

Shells est le huitième album du groupe et il est plutôt costaud, avec douze pistes et plus de septante minutes au compteur. La plupart des titres sont de taille raisonnable, entre trois et sept minutes, mais le dernier, « Flesh », une réorchestration d’un titre figurant sur l’album du même nom, s’approche du quart d’heure.

Version courte: il y a du bon et du moins bon sur cet album. Globalement, et comme mentionné en intro, il est plutôt sympa, mais dans le détail, il y a quelques trucs qui me dérangent. On va commencer par ces points noirs et le plus évident: la pochette en IA générative. Donc, très moche. Je me suis déjà largement étendu sur ce sujet et je n’irai pas plus loin que « beurk ».

L’autre élément problématique sur Shells, c’est la longueur de l’album. Ou, plus précisément, sur le fait qu’une bonne partie des bonnes intentions sont un peu noyées dans des parties plus convenues, surtout dans la deuxième moitié.

Parce que, au départ, Everon envoie du lourd: un « No Embrace » à la Arena, « Pinocchio’s Nose » aux accents Jethro Tull, « Broken Angels » et « Monster » en pistes plus posées, mais aux paroles très inspirantes. Beaucoup de titres d’ailleurs qui parlent de tranches de vies douloureuses et le groupe fait montre d’une maîtrise certaine dans l’écriture et dans l’exécution.

Arena, Jethro Tull, parfois aussi du Asia; Everon sait évoquer les grands noms du prog et du classic-rock sans toutefois que ces références soient trop évidentes. Et rien que pour ça, Shells vaut la peine d’être écouté. C’est juste que j’ai l’impression que la deuxième moitié de l’album est très oubliable, peut-être trop classique – même si je dois mentionner « Until We Meet Again », en hommage à leur batteur disparu.

Une impression finale mitigée, donc. Mais comme l’album est disponible sur Bandcamp, accordez-lui une écoute ou deux.

Bonus: la lyric-video de « No Embrace »

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

Pour soutenir Blog à part / Erdorin:

Blog à part est un blog sans publicité. Son contenu est distribué sous licence Creative Commons (CC-BY).

Si vous souhaitez me soutenir, vous pouvez me faire des micro-dons sur Ko-Fi, sur Liberapay, sur Patreon et sur Ulule.

Mastodon