Avec System Collapse, de Martha Wells, on repart pour un dernier tour de piste avec Murderbot, l’ami des petits et des gr… ah non, l’ami de personne, en fait. Encore que.
Dans ce dernier tome, qui fait suite à Network Effect, le cyborg dépressif se retrouve à devoir gérer des colonies planétaires séparatistes, une expédition corporatiste qui cherche à remettre la main sur la planète (ou, à tout le moins, sur ses habitants comme main d’œuvre corvéable à merci) et son propre cerveau qui lui joue des tours.
Du point de vue de l’action, ça bouge pas mal, encore qu’une grande partie de System Collapse est consacré à de l’exploration d’un environnement potentiellement hostile. Et également à l’exploration de la psyché de Murderbot, qui se retrouve avec des anomalies mémorielles pas prévues dans sa programmation et des tas de gens qui veulent l’aider. Il n’a pas l’habitude et ça le perturbe beaucoup.
Bon, on ne va pas se mentir, après sept bouquins, l’effet de surprise est un peu passé. Les petites manies du personnage principal (fasciné par les séries de fiction), ses points de vue sur les humains (qui l’agacent) et les intelligences artificielles (qui l’agacent aussi, mais pas pour les mêmes raisons), tout ça nous est désormais familier.
Mais l’écriture de Martha Wells s’est aussi affinée et Murderbot aussi a évolué. Je dirais même que cette évolution est au centre de ce dernier ouvrage, plus encore que l’action autour de la planète et de ses habitants.
Sans aller jusqu’à dire que System Collapse conclut la série des Murderbot Diaries en apothéose (Network Effect était peut-être plus explosif), il lui apporte une conclusion ouverte, mais très satisfaisante. Si vous ne vous êtes pas encore lancé dans sa lecture, je vous y encourage. Ce n’est pas forcément la science-fiction la plus avant-gardiste, mais c’est solide, très distrayant et bien plus intelligent que ça en a l’air.
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