Je continue mon exploration d’un des grands classiques de la bande dessinée, j’ai nommé Corto Maltese, en profitant d’une série de rééditions. Ici, le volume intitulé Suite caraïbéenne, qui inclut Sous le signe du Capricorne et Corto toujours un peu plus loin.
Pour ceux qui sont encore plus en retard que moi, Corto Maltese, c’est un personnage créé par le dessinateur italien Hugo Pratt en 1967 – l’année de ma naissance, tiens. Le personnage titulaire est un aventurier bourlingueur, un marin qui parcourt les mers du globes entre la fin du XIXe siècle et les années 1930.
C’est un peu un sale con. C’est en tout cas l’impression que je retire de ses aventures entre le Brésil et les Îles caraïbes. Disons les choses autrement: il fait beaucoup d’efforts pour passer pour un sale con, principalement pour sauvegarder sa liberté. C’est un petit peu un extrémiste, de ce point de vue, mais c’est aussi quelqu’un avec un sens de la justice extrêmement aigu.
Ce sens de la justice et une loyauté certaine envers celles et ceux qu’il considère comme ses amis est ce qui l’expédie le plus souvent dans des aventures ou se mêlent espions, bandits, révolutionnaires, politiciens et aussi sorcières. En effet, par rapport au précédent tome que j’ai lu, plusieurs des aventures réunies dans cette Suite caraïbéenne contiennent une dose de fantastique – pas très marqué, mais tout de même présent.
Une des caractéristiques principales de Corto Maltese, c’est le trait particulier d’Hugo Pratt. Son dessin a un côté croquis à l’encre de Chine, parfois rehaussé de couleurs plutôt discrètes. C’est assez subtil et, parfois, très dynamique. Il y a parfois quelques scènes très « cartoon » – notamment sa capture par Raspoutine dans l’histoire « … et nous reparlerons des gentilshommes de fortune ».
Comme j’ai déjà dû le mentionner, Corto Maltese est une série dont j’avais déjà croisé la route au cours de mes « années Satellite » (il y a plus de trente ans) et, à l’époque, je n’avais pas trop croché. Cette réédition me permet de redécouvrir (en quelque sorte) cette série et, pour le moment, je trouve ça plutôt sympa – mieux que le précédent. Peut-être un peu daté, mais sympa.
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