Ils étaient soldats, ils sont devenus restaurateurs, les voici fugitifs à bord d’un vaisseau spatial vivant. Bienvenue dans le premier tome du Disco Space Opera de Cat Rambo, You Sexy Thing!

Avant toute chose, précisons que Cat Rambo est le vrai nom de l’auteur (qui préfère les pronoms neutres, d’où mon genrage au masculin; je sais, ce n’est pas idéal, mais je ne vois pas d’autre option en français), qui est surtout connu pour son travail d’éditeur.

You Sexy Thing commence donc dans un restaurant, The Last Chance, sur une station spatiale. L’établissement est principalement une astuce pour quitter leur employeur, un esprit-ruche qui aime bien collectionner les cerveaux brillants (et, accessoirement, envahir des planètes). Au même moment, Niko, leader du groupe et brièvement ex-amirale (pendant dix heures), reçoit un gros colis inattendu et l’annonce qu’un critique gastronomique va venir examiner son restaurant.

Sauf que rien ne va se passer comme prévu et que Niko et son équipe va se retrouver à bord du vaisseau éponyme, qui s’avère être un organisme biologique intelligent qui est persuadé que ses passagers sont en train d’essayer de le voler.

C’est l’ami Antoine qui m’avait vendu You Sexy Thing comme une inspiration probable pour Erdorin:2300. Ce qui se défend: on y trouve une belle bande de cas sociaux plus ou moins à contre-emploi dans une situation impossible. Il y a des extra-terrestres très portés sur le sexe, des pirates de l’espace et des situations absurdes.

Après, l’univers présent quand même des éléments nettement plus exotiques, comme des créatures extra-terrestres à tentacules et des vaisseaux vivants, mais je trouve que ça reste dans un esprit similaire.

Globalement, j’ai bien aimé You Sexy Thing. Il y a un « mais », mais j’y viendrai plus tard. Côté positifs, il y a de l’action, les personnages sont attachants et l’antagoniste particulièrement inquiétant, le tout dans un univers foisonnant.

Je dirais cependant qu’à mon goût, les personnages pourraient être un poil plus excentriques sans que ça ne gêne (c’est un peu trop sage, presque) et l’auteur a parfois tendance à recycler quelques poncifs un peu éculés (genre, les pirates de l’espace).

Un autre aspct qui m’a un peu gêné, c’est l’écriture, qui change souvent de point de vue, passant d’un personnage à l’autre sans trop prévenir. Il y a eu plusieurs fois où j’ai dû revenir en arrière de quelques pages pour vérifier qui exactement était le narrateur. Ce n’est pas idéal pour la compréhension.

Mais j’ai quand même commandé la suite, qui ne devrait pas tarder – trois romans sont parus entre 2021 et 2024, mais je ne sais pas s’il y a encore des autres tomes prévus. Ça reste de la bonne science-fiction, tendance space-opera à grand spectacle – avec une touche de Cauchemar en cuisine

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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