Morpheus, plus connu sous le titre de Dream of the Endless, est un être intemporel qui règne sur le monde des rêves depuis que l’humanité existe, ou peu s’en faut. Dans cette seconde saison de The Sandman, il va continuer une sorte d’arc de rédemption.
Car s’il n’est pas réellement humain, Morpheus est au contact des humains et, surtout, il a passé presque tout le XXe siècle emprisonné et ça semble lui avoir donné l’occasion de réfléchir à un certain nombre de ses actes passés. Et, disons qu’il y a de quoi réfléchir.
Le souci, c’est que parmi tout ce qu’il a à se faire pardonner, il y a la vie de son fils, Orpheus. Oui, je dis bien « la vie »: pour se faire pardonner il doit le tuer. Et s’il y a bien un tabou pour les Endless, c’est de faire couler le sang de la famille.
Cette deuxième (et dernière) saison de The Sandman continue sur un peu le même rythme que la première: c’est contemplatif, très recherché visuellement et assez fascinant. La narration joue beaucoup sur le contraste entre l’univers des immortels – Endless, dieux, fées et autres – et sur le monde des humains.
The Sandman, c’est une série pour laquelle j’ai des sentiments compliqués. D’un côté, il y a une claque scénaristique qui résonne encore trente ans plus tard. De l’autre, il y a le fait que beaucoup de témoignages sont récemment sortis sur le comportement Neil Gaiman, le scénariste. Spoiler: ils ne sont pas positifs du tout.
Du coup, je ne peux pas vraiment vous recommander de la regarder. Bon, si vous avez aimé la première saison, je pense que vous ne m’avez pas attendu pour voire celle-ci. Pour m’a part, je ne peux pas m’empêcher d’apprécier le voyage.
Bonus: la bande-annonce


17/09/2025 at 09:12
Si on doit arrêter d’apprécier telle ou telle œuvre parce que son créateur est foireux, on va plus apprécier grand chose. Cette espèce de chasse aux sorcières des artistes méchants qui sévit de nos jours sur le net est un peu conne pour rester poli.
Sandman (la BD) est une des œuvres majeures de notre époque, n’en déplaise à l’inquisition contemporaine et cette adaptation est superbe. J’avais peur de cette seconde saison : comment adapter presque sept volumes quand la première saison n’en adaptait que deux et même s’il a fallu faire des coupes bien entendu.
Mon seul reproche serait un peu trop « d’explications » (le fameux « show and don’t tell » et il y a un peu trop de « tell »). Il parait que c’est Netflix qui pousse les scénaristes à faire ça dans pas mal de ses séries pour les rendre plus facilement « consommables » (quel mot affreux) mais peut-être que dans ce cas-ci c’est un peu nécessaire pour que les gens non familiers avec l’œuvre originale puisse suivre plus facilement ? Pas sûr.
Quoiqu’il en soit regardez Sandman et surtout lisez-le.
17/09/2025 at 09:16
1) présomption d’innocence (pas à nous de décider de la véracité ou non des faits, c’est à un juge de le faire)
2) ne pas recommander, c’est condamner par association les centaines de personnes qui ont travaillé sur la série, en plus de l’intéressé, coupable ou non
17/09/2025 at 10:00
Si je reconnais que j’aurais pu être plus clair dans la formulation de ma (non-)recommandation, je ne recommande pas de ne PAS la voir, mais si je ne regrette pas de l’avoir vue, je ne peux pas, en mon âme et conscience, la recommander sans mentionner « l’affaire Gaiman ».
Cela dit, pour répondre au premier point de Gilles, je ne dis nulle part que Neil Gaiman est coupable, mais qu’il y a de multiples témoignages de comportements problématiques. Personnellement, j’ai tendance à croire les victimes, mais c’est mon point de vue.
Tout comme tout ce qui est écrit dans ce blog, d’ailleurs.
17/09/2025 at 10:39
« Personnellement, j’ai tendance à croire les victimes »
C’est un peu le problème classique, du moment que quelqu’un t’accuses, tu as déjà perdu, parce que la sagesse populaire dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
Personnellement, j’essaie de lutter contre ce penchant qu’on a tous, mais c’est aussi juste mon avis, et moi je produis rien