Equilibrium: Erdentempel

Précédemment, le temps était au symphonique, maintenant c’est le folk-métal qui est à l’honneur, puisqu’après le très bon opus d’Elvenking, je vais vous parler de l’excellent dernier album de Equilibrium, intitulé Erdentempel. C’est un groupe allemand, mais je pense que vous l’aurez deviné.

Elvenking: The Pagan Manifesto

Si, avec un nom comme Elvenking, vous attendiez aux créatures graciles de la Lorien, vous allez tomber de haut et sur plein d’os plus pointus que leurs oreilles: ces Elfes-là font dans le festif, certes, mais surtout dans le brutal et si leur album The Pagan Manifesto a des relents folk (et même prog), c’est du bon gros power-metal qui décape.

Sonata Arctica: Pariah’s Child

Quand les Finlandais de Sonata Arctica sortent un album, c’est toujours une bonne nouvelle, même s’il est un peu décevant, comme ce Pariah’s Child. Il faut dire que, si le groupe à plus ou moins réinventé le power métal symphonique il y a quinze ans, il n’en est pas souvent ressorti depuis et, quand il l’a fait, ça n’est pas allé beaucoup plus loin.

Cloudscape: New Era

Il y a des groupes pour qui le métal progressif est l’occasion de mettre un peu de subtilité dans leur déferlement habituel de brutalité, d’autres pour qui c’est l’alchimie entre complexité technique et puissance. Dans le cas des Suédois de Cloudscape, si j’en juge par leur dernier album New Era, c’est plus une couche un peu originale sur un métal qui ressemble plutôt à du hard-FM.

Dit comme cela, cette chronique commence un peu comme un enterrement de première classe; je me dois donc de tempérer mon propos: New Era n’est pas un mauvais album, loin de là. C’est surtout qu’il a les défauts de ses qualités: en proposant un power-métal somme toute convenu, avec une petite pointe d’originalité progressive, il est très écoutable, mais également un poil décevant.

Lire plus

Martigan / Sky Architect / Threshold / Riverside / Eloy au festival Night of the Prog VI

Cet article est le numéro 2 d'une série de 3 intitulée Lorelei 2011

Première journée du Night of the Prog Festival, le 8 juillet 2011. On commence par des revenants, des jeunots doués, des grands noms de la nouvelle et de l’ancienne génération.

Secret Sphere: Archetype

Si Archetype est le sixième album que les Italiens de Secret Sphere ont produit en un peu plus de dix ans, c’est un album qui vient de beaucoup plus loin. Certes, son style est de base un power-métal symphonique raisonnablement moderne, mais il y a dans sa musique une bonne dose d’ADN plus ancien, des ancêtres qui s’apparentent aux Prophet, Triumph ou Joshua que j’écoutais quand j’étais jeune.

Pas que ce soit un mal en soi – sinon que ce sont tout de même des souvenirs qui remontent au temps où il y avait encore un Mur de Berlin – mais c’est pour dire qu’aussi agréable que soit l’écoute de cet Archetype, l’album mérite un peu son nom: il ne faut pas trop y chercher de l’originalité à tout crin.

Peut-être pas très original, mais diantrement efficace; au reste, le power-métal est un genre qui, à mon avis, pardonne beaucoup à ceux qui savent jouer sur l’énergie et la compétence musicale. Dans le domaine, les musiciens de Secret Sphere ne sont pas des manchots et on notera par exemple des claviers très inspirés, comme sur “The Scars That You Can’t See”, morceau en demi-teinte qui calme un peu les ardeurs des deux brûlots initiaux que sont “Line of Fire” and “Death From Above”.

Lire plus

Angra: Aqua

Pour commencer, un aveu: je n’ai jamais été fan d’Angra. C’est pourquoi la sortie d’Aqua, le nouvel album du groupe de métal progressif brésilien, après quatre ans d’absence, ne m’intéressait à priori que par la bande. Mais bon, mes souvenirs datant de Holy Land – c’est-à-dire d’il y a quinze ans – et les premiers échos étant plutôt positifs, je me suis lancé.

Après plusieurs écoutes, mon impression générale peut se traduire par un “mouais” retentissant. “Mouaibof”, même. Si je ne le savais pas et sur la seule base de mes souvenirs, j’aurais pu jurer qu’Aqua était sorti un ou deux ans après (voir avant) Holy Land. Angra me paraît être toujours engoncé dans les mêmes poncifs de power-métal, rehaussés par une louche de prog et quelques pauvres pépites d’une identité musicale brésilienne qui mériterait d’être bien mieux exploitée pour donner une touche de fraîcheur.

C’est là le drame d’Angra – enfin, surtout le mien vis-à-vis du groupe; si ça se trouve, eux le vivent très bien. Je sens bien qu’il y a du potentiel, mais j’ai l’impression qu’il manque au groupe quelque chose comme une vision commune. Ça se ressent également au niveau de la structure de l’album, qui semble sauter régulièrement du coq à l’âne, stylistiquement parlant.

Lire plus

Blind Guardian: At the Edge of Time

La morale de cette histoire: toujours faire confiance aux disquaires qui vous connaissent depuis cinq ans! Quand celui-ci vous dit “je sais que tu n’as pas aimé leur précédent album, mais le nouveau Blind Guardian, At the Edge of Time, est vraiment très bien!” (la citation est apocryphe sur la forme, mais pas sur le fond), il a raison. Et c’est tant mieux, parce que pour faire un mauvais jeu de mot, je ne l’aurais pas acheté les yeux fermés.

Et c’est vrai que, si je n’avais pas complètement détesté A Twist in the Myth, je l’avais trouvé un peu plat et très convenu et il ne m’avait pas donné envie d’explorer plus avant. At the Edge of Time, c’est un autre animal: exit le métal à la papa, bonjour le symphonique à gros son des années 2000! Quand j’écoute ça, je me dis qu’avec le prog, le symphonique est sans doute ce qui est arrivé de mieux au métal ces dix dernières années.

Bon, en toute honnêteté, ça reste quand même du métal à la papa derrière: un power-métal mélodique de l’école allemande, mais avec une orchestration symphonique qui produit de l’emphase par mégatonne et une production hyperbolique.

Lire plus

Silverlane: My Inner Demon

Silverlane est un groupe de power-métal mélodique allemand et leur dernier album s’appelle My Inner Demon.

Techniquement, cette seule phrase pourrait suffire en guise de chronique si j’avais envie de faire ma grosse feignasse. Cela dit, c’est vrai que Silverlane n’a pas grand-chose de très original à proposer par rapport aux pointures du genre, comme Kamelot (pour citer un autre groupe de power-métal allemand).

Sinon peut-être que c’est un groupe qui a quinze ans d’existence (ce qui n’est pas très original) et que son batteur – Simon Michael, qui est plus connu pour son rôle dans le groupe de métal médiéval Subway To Sally – avait alors onze ans (ce qui l’est plus). Qui plus est, c’est une affaire de famille, vu que le Simon en question est accompagné par sa soeur Dodo (aux claviers) et son frère Chris (à la guitare).

Tout ceci est bien beau, jolie anecdote et tout ça, mais ça ne veut pas automatiquement dire que l’album est décent. Je veux dire, moi aussi quand j’avais quatorze ans je jouais du synthé. J’espère juste qu’il n’existe plus le moindre enregistrement de cette époque: personne n’a mérité ça.

Lire plus

Triosphere: The Road Less Travelled

Si, comme Cuchulain dans le billet précédent, vous trouvez que le métal moderne est plus fait de bruit et de fureur que de mélodie, ce Road Less Travelled de Triosphere devrait éveiller votre intérêt. Par contre, si vous cherchez de l’originalité à tout crin, vous allez être déçu – à part peut-être le fait que le chanteur est une chanteuse (mais ça ne s’entend presque pas).

Theocracy: Mirror of Souls

Mirror of Souls, le nouvel album du groupe américain Theocracy, est une preuve supplémentaire qu’en matière de métal progressif, tout ce qui brille n’est pas or. En l’occurence, l’étiquette n’est pas complètement usurpée, mais on n’est quand même loin de l’inventivité d’un Dream Theater (pour citer un nom au hasard).

L’album propose plutôt un florilège de power-métal moderne, raisonnablement carré et avec beaucoup de virtuosité; au passage, si vous ne supportez pas les thématiques chrétiennes, passez votre chemin! Les morceaux font souvent plus de six minutes avec une (grosse) pointe à 22 minutes pour le morceau titre.

Fort heureusement pour l’auditeur blasé que je suis, il y a plus que la longueur des morceaux pour justifier l’étiquette “progressif”: que ce soit dans l’usage d’harmonies vocales ou l’usage de sonorités inhabituelles (la mandoline de “Martyr”, par exemple), Theocracy s’aventure dans des chemins bien souvent ignorés du métaleux moyen et c’est tant mieux.

Lire plus

Amberian Dawn: The Clouds of Northland Thunder

À l’écoute du nouvel (= deuxième) album d’Amberian Dawn, intitulé The Clouds of Northland Thunder, je me dis que 1999 est de retour et qu’il n’est pas content. J’entends par là que la musique de ce groupe finlandais de métal à chanteuse ressemble beaucoup à ce que faisait un autre groupe finlandais de métal à chanteuse, précurseur du genre et qui rime avec “Rightwish”, il y a dix ans de cela.

Pour moi, ce n’est pas une très bonne nouvelle. D’une part, parce que si j’achète un album de l’année, ce n’est en général pas pour écouter un truc qui aurait pu être fait il y a dix ans (il y a des exceptions) et, d’autre part, parce que je considère que le métal à chanteuse fin XXe siècle n’est pas ce qui se faisait de plus intéressant musicalement, hormis l’aspect de la nouveauté.

Avec Amberian Dawn, ce qui me dérange le plus, ce n’est pas tant le côté “chanteuse” que le côté “métal”. Heidi Parviainen est une soprano de talent et ses acolytes sont loin d’être de mauvais musiciens, mais musicalement, on a droit à un alignement de poncifs du power-métal avec,  ça et là, une touche d’originalité dont on peut craindre qu’elle est plus statistique que voulue.

Lire plus

Sonata Arctica: The Days of Grays

Attention! The Days of Grays, le dernier album de Sonata Arctica, contient un piège – plein de pièges, même! Le premier, et pas des moindres, est que les Finlandais fous concrétisent avec cet album un sérieux virage vers le métal symphonique, déjà quelque peu entammé par le précédent opus, Unia.

Dans les faits, ça veut dire que si on n’est pas prévenu et qu’on s’attend au style power-métal habituel du groupe (ou, à la limite. à un virage vers le prog-métal, là encore commencé précédemment), ça surprend. J’avoue: j’ai été surpris. Au début, pas en bien, d’ailleurs: il m’a fallu un moment pour me faire à cette nouvelle approche musicale, avec moins de cavalcades guitaristiques et plus d’emphase – BEAUCOUP plus d’emphase! C’était le deuxième piège.

Le troisième est que, contrairement à ce que j’avais cru glaner de quelques indices (notamment les titres de morceaux, qui répètent souvent le mot “gray” et font en plus allusion aux X-Files et ses “petits gris“), The Days of Grays n’est pas un concept-album. Ce qui est impressionnant, parce que musicalement, j’ai connu des concept-albums beaucoup moins cohérents que ça (n’est-ce pas, Abacab?).

Lire plus

Fairyland: Score to a New Beginning

Plus que jamais, il faut se méfier des idées reçues, surtout en ce qui concerne la scène métal: alors que le power-métal mélodique semblait être l’apanage des scandinaves et des germaniques, voilà-t-y pas qu’en terre de France, un candidat sérieux du nom de Fairyland arrive avec Score for a New Beginning. Fairyland, c’est surtout Philippe …

Lire plus

Stratovarius: Polaris

Je me souviens que le premier album de Stratovarius que j’ai acheté, c’était, ben, le premier, Fright Night, il y a vingt ans. J’ai acheté le nouveau, Polaris, et même si le style a un peu changé, je ressens à peu près les mêmes choses: des bonnes idées, de l’enthousiasme et pas grand-chose d’autre. L’illustration de la pochette est très jolie, j’aime bien le nom du groupe, mais le ramage est loin de valoir le plumage.

 

Sonata Arctica: Songs of Silence Live in Tokyo 2001

Un des avantages à aller au Japon, c’est qu’on peut y trouver des “imports japonais” à pas cher, c’est-à-dire des trucs qui ne sortent que là-bas et qu’on en voit que rarement arriver sous nos longitudes (et jamais à des prix décents).

C’est ainsi que, plutôt qu’un katana ou une porcelaine quelconque, j’ai ramené comme souvenirs une floppée de disques, dont ce live de Sonata Arctica. Je sais, 2001, ce n’est pas exactement récent, mais je ne vais pas cracher sur une occasion de dire tout le bien que je pense de ces braves p’tits gars qui nous viennent de Finlande.

La principale caractéristique de ce groupe, c’est son énergie — énergie communicative, si j’en juge par l’hystérie collective du public tokyoïte. Qualifié par les médias spécialisés en étiquettes “power metal”, la musique de Sonata Arctica, c’est surtout un métal bien carré, mais mélodique, qui flirte parfois avec le prog, et qui n’est surtout pas ennuyeux.

Lire plus