“Storytelling”, de Christian Salmon

Il y a deux raisons qui m’ont poussé à lire Storytelling, de Christian Salmon: d’abord et surtout de bons retours (François et Jess, via des commentaires d’un article mentionné ci-dessous, mais sans doute aussi Un lecteur?) et, ensuite, un titre qui me titille quelque part la fibre rôliste.

Autant le dire tout de suite: dans l’ouvrage, c’est le premier aspect qui est envisagé. Cet essai, sous-titré La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, traite de la narration en tant qu’outil de marketing, d’abord traditionnellement économique, puis socio-politique.

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Genève savoyarde, une uchronie

Dans la nuit du 11 au 12 décembre 1602, un groupe de mercenaires milanais, emmené par des nobles du Duché de Savoie, tente de prendre d’assaut la cité de Genève, au cours d’une opération soigneusement préparée – qui part en sucette par pur débol. Et si ce que les Genevois fêtent aujourd’hui sous le nom d’Escalade avait réussi? C’est l’idée sur laquelle je suis parti pour écrire une “u-chronique” de Genève, capitale d’un Duché, puis d’un Royaume de Savoie qui se maintient jusqu’à nos jours. 

Évidemment, l’histoire que je propose n’est qu’un des futurs possibles: avec un point de divergence situé quatre siècles dans le passé, on peut avoir une gamme de possibilités quasi-infinies. J’ai choisi ce que je pense être une “voie médiane”, qui modifie de façon importante certains éléments européens (comme la formation de l’Italie, des Pays-Bas – et bien sûr de la Suisse) et mondiaux (une colonisation hollandaise bien moins conséquente, par exemple), mais sans impliquer de changements majeurs.

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Irrwisch Terminal: leçons et suite

J’avais prévenu: ma nouvelle Irrwisch Terminal dans l’univers de Tigres Volants était une expérimentation à plus d’un niveau. D’une part, au niveau de la méthode d’écriture: un premier jet plus ou moins écrit à l’arrache, dans le train entre la Belgique et Genève. Ensuite au niveau de l’envie d’écrire de la fiction dans un format un peu plus accessible au lecteur lambda que des scénarios de jeu de rôle.

En fait, un autre niveau est apparu en route: celui de la création de fichiers EPUB pour les utilisateurs de liseuses. Ce n’est pas trivial: c’est un format qui est relativement récent et qui, contrairement au PDF, n’est pas encore bien intégré dans les logiciels de traitement de texte ou de mise en page. Au final, j’ai pu arriver à une version à peu près lisible en passant par une version RTF du fichier Word originel, transmogrifié à l’aide du logiciel libre calibre. On en apprend tous les jours.

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Irrwisch Terminal, une nouvelle dans l’univers de Tigres Volants

Bon, je ne vais pas continuer à tourner autour du pot (blague eyldarin) plus longtemps: la nouvelle dont je vous parlais en début de semaine est en ligne, sous le titre Irrwisch Terminal. J’avoue: le titre n’est pas vraiment l’élément qui me satisfait le plus dans ce texte.

L’histoire, en résumé, c’est une enquête sur une navette partie d’un cargo de Singapore, en orbite autour d’Irrwisch, charmante planète de la Frontière, et qui n’arrive jamais à sa destination. Elle implique un des responsables de la sécurité de ce qui est sans doute un des starports les plus complexes de la Sphère et une jeune agent highlander qui débarque comme un chien dans une partie de pêche à la dynamite (le jeu de quille, ce n’est pas trop le style de l’endroit).

Je ne vous cacherai pas que c’est un peu sexe, parce qu’on ne se refait pas.

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Tigres Volants: Écriture en roue libre

“Au commencement, il y avait une île. Après, il y a eu un starport, mais les choses sont un peu plus compliquées que cela. OK, mauvais exemple : les choses sont toujours plus compliquées, surtout quand on doit gérer dix mille ans d’histoire, avec des Eyldar, des Atlani et des Siyani. Ah, et maintenant, de Terriens. Ne pas oublier les Terriens : d’abord, parce que ça les vexe, mais surtout parce que, pour donner des coups de pieds dans la fourmilière, ils sont très forts.”

Ainsi commence un texte que je me suis soudainement mis à écrire vendredi, dans le train entre Bruxelles et Marloie (un peu avant de prendre une gamelle, mais ça n’a aucun rapport). À l’origine, il y avait ce rêve de starport dont je vous avais déjà parlé, mais on va dire que c’est de la faute d’Éric Nieudan.

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