Empowered, tome 6

Tiens, le sixième volume d’Empowered, la bande dessinée de super-héros cul-bondage d’Adam Warren, est sorti. J’avais déjà eu l’occasion de vous dire tout le bien que j’en pensais – et pas seulement pour des bêtes questions d’hormones en folie – et je ne résiste pas à l’envie de vous en remettre une couche.

Blague eyldarin.

Ahem…

Plus j’y pense, plus j’ai l’impression qu’Adam Warren a fait exprès de pousser le côté cul dans les trois ou quatre premiers volumes pour mieux surprendre le lecteur par la suite et faire passer ses explorations des recoins les plus sombres d’un univers avec des superhéros. Et poser des questions qui dérangent, comme “d’où viennent réellement les pouvoirs des héros?” et “que se passe-t-il quand un héros meurt, mais pas ses pouvoirs?”

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Empowered

Je crois que j’ai déjà dû mentionner sur l’ancien blog Empowered, bande dessinée écrite et dessinée par Adam Warren. Comme le cinquième volume de la série est sorti récemment, je vais revenir dessus (blague eyldarin, toussa).

Empowered est une super-héroïne. Pas exactement le modèle qui sauve le monde, mais plutôt celui qui se fait régulièrement kidnapper et ficeler dans des positions humiliantes. Pas spécialement douée (mais pas complètement incompétente), affublée d’une tenue intelligente abominablement moulante et très fragile, elle est la risée de la communauté super-héroïque.

Dans l’absolu, l’histoire semble être une excuse douteuse pour dessiner des filles maxi-pulmonées affublées de combinaisons moulantes dans des positions bondage, tout en lançant quelques piques bien senties sur le genre “bédé de super-héros”. Seulement, on parle ici d’Adam Warren, auteur et dessinateur particulièrement doué.

Ce cinquième volume confirme ce que je soupçonnais depuis un moment: passés les deux premiers chapitres de la série, destinés à poser les personnages et qui semblait être une excuse à fan-service érotique, Empowered révèle une trame narrative subtile et particulièrement forte. Avec les événements de ce chapitre, ça ne rigole plus!

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Deadpool

Dans la série des confessions honteuses, j’ai récemment lu une bédé de superhéros. Une vraie, pas un truc limite du genre Watchmen ou Empowered. Un truc de chez Marvel. Bon, comme la bédé en question est Deadpool Classics (je vous fais grâce de la couverture: elle est hideuse), la qualification “vraie bédé de superhéros” reste discutable.

Deadpool est un personnage créé par Rob Liefeld. C’est probablement ce qu’il a fait de mieux pour le monde des comics: comme dessinateur, je le trouve assez exécrable. C’est un mercenaire archétypique, en costume rouge et noir, qui se bat avec une quantité invraisemblable d’armes à feu et deux katanas. Tout le monde sait qu’un katana, c’est bien et que deux katana, c’est mieux. Enfin, archétypique jusqu’à ce qu’il l’ouvre, ce qui ne tarde jamais.

Surnommé “le mercenaire à grande gueule”, Deadpool a la particularité de constamment vanner tout ce qui bouge et sortir des conneries un peu plus grosses que lui. Par exemple, affirmer à ses adversaires qu’il a connu des G.I. Joe plus dangereux qu’eux – les jouets G.I. Joe, s’entend, et même des poupées Ken plus dangereuses, en fait. Battre Deadpool est un exploit; le faire taire relève du miracle.

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X-Men Origins: Wolverine

L’avantage d’aller voir un film dont on n’attend rien, c’est qu’on est rarement déçu. Ou alors déçu en bien, comme on dit dans notre pays de sauvages. Après avoir été brutalement déçu par les deuxième et troisième volets de X-Men, je n’attendais donc rien de ce Wolverine, qui semblait n’être rien d’autre qu’un gros nanard gay-friendly à la gloire de l’asocial bourrin de service des précédents films.

Surprise: en fait de nanard, on a droit à une honnête série B, avec des scènes d’action bien barrées, un scénario formaté sur un ticket de bus et un impressionnant contingent d’effets spéciaux allant du “whoa!” au carton-pâte mal peint. Ajoutez à cela une pléthore de second rôles dont la présence semble n’être qu’une tentative pour énerver les fans et semer la confusion chez les autres (mention “spéciale” à Deadpool, qui est un des personnages les plus drôles de l’univers Marvel et qui ne sert ici que de faire-valoir) et des gros trous dans la continuité.

Bref, ni franchement bon, ni franchement mauvais, Wolverine pourrait être un film suisse tant il donne l’impression d’avoir été fait avec l’intention de ne pas montrer qu’il y a un gros budget derrière (à mon avis, la moitié est passée dans le générique du début et l’autre dans la bagarre finale). À conseiller à ceux qui veulent voir des bastons débiles et des destructions de décor plus ou moins gratuites, pas à ceux qui cherchent quelque chose de plus complexe (ou qui sont FBDM de l’univers Marvel).

Watchmen

Il existe un petit nombre de bédés cultes; Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons, est inconstestablement de celles-ci. Sur fond de menace nucléaire, elle déconstruit l’image mythologique des superhéros en montrant que, derrière le masque, il y a des hommes et des femmes avec leurs défauts. Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais, il y a vingt ans (elle est sortie entre 1986 et 1987), c’était révolutionnaire.

Le film vient de sortir sur les écrans, au grand dam de moult puristes (dont Alan Moore), qui considèrent que toute transposition du format bédé vers celui d’un film est obligatoirement une trahison. Cela ne surprendra personne: la vérité est quelque part entre les hurlements des fans et les aspirations des producteurs.

Par certains côtés, le film est redoutablement fidèle à l’histoire: certaines scènes sont directement décalquées et la plupart des dialogues sont également tirés de la bédé. Il y a des différences, surtout vers la fin, ce qui encore une fois à provoqué un concert de hululements blessés. Personnellement, j’ai été favorablement impressionné par cette volonté de coller à la trame originelle. Zack Snyder, le réalisateur, confessait dans une entrevue avec Wired être lui-même un gros fanboy.

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“Fables”: belles fées gore

Bon, j’admets que le titre est juste une excuse pour faire un jeu de mot foireux qui me trottait dans la tête depuis un moment. Jeu de mots néanmoins plus ou moins en rapport avec le sujet, car Fables, de Bill Willingham, est une série américaine en bandes dessinées, qui raconte l’exil de créatures du monde des contes de fées dans notre univers à nous.

Et, même si on y croise Boucle d’Or, Blanche-Neige, le Prince Charmant et le Grand Méchant Loup, ce n’est pas exactement du Disney: ça flingue à tout va, ça baise aussi pas mal, merci pour eux, ça grenouille beaucoup (surtout un certain prince) et, surtout, ça se prépare à une guerre face à un Adversaire inconnu, qui a pris le contrôle des terres féériques.

Je viens de finir les neuf volumes reliés qui existent à ce jour en anglais et c’est du tout bon. Il y a un vrai travail sur les personnages et leur insertion d’un monde de contes de fées vers un monde contemporain, qui va au-delà de la simple caricature. Loin des histoires manichéennes de papa Walt (et probablement plus proches des histoires originelles), tout le monde y est un peu gris, mais sans être terne. L’histoire est également au niveau et c’est un vrai régal.

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Iron Man: Hypervelocity

En général, je n’aime pas les comics de superhéros, à de rares exceptions près (Watchmen, The Authority et quelques autres). J’ai pourtant ramassé Iron Man: Hypervelocity et, soyons clair: ça déchiquete! C’est le nom d’Adam Warren (Dirty Pair, Grunge: The Movie, etc.), au scénario et au découpage, qui m’a attiré et… la vache!

L’histoire, qui peut paraître anecdotique face au déferlement de combats à haute vitesse et d’armes de destruction massive, est néanmoins bien tordue: à la suite d’une attaque sur son labo, le nouveau prototype d’armure d’Iron Man s’enfuit toute seule, avec une partie de la personnalité de son créateur, Tony Stark. On a donc une armure vide, qui contient une persona artificielle incomplète et, qui plus est, est attaquée de l’intérieur par un virus qui prend les traits d’un fantasme masculin.

Le titre ne ment pas: ça va à Mach beaucoup, avec tous les fétichismes habituels de Warren: ultratechnologie militaire, transhumanisme et intelligences artificielles, gros logos lumineux, créatures hypersexuées, bagarres survitaminées et humour décalé à base de références geek et pop-culture. En plus, non content d’être une course-poursuite spectaculaire, l’histoire reste lisible. Adam Warren maîtrise clairement son sujet.

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Nextwave

Je demande ici-même, solennellement, que Warren Ellis soit enfermé immédiatement dans un institut psychiatrique spécialisé dans les cas désespérés (auteurs de jeu de rôle, fans de Microsoft et autres) ou alors élu président à vie de l’univers. Ou les deux.

La raison de ma demande tient en un mot: Nextwave.

En un mot, c’est de l’essence de comics de superhéros: des héros complètement déjantés, des ennemis absurdes, des situations invraisemblables et des combats qui partent dans tous les sens. L’histoire: un groupe de superhéros au service d’une organisation antiterroriste découvrent que cette dernière est financée en sous-main par une cellule terroriste — et que leur hiérarchie s’en tape. Du coup, ils reprennent leur indépendance et partent tabasser des lézards géants en slip mauve, des hommes-broccolis et des koalas tueurs.

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