Lorsque débute Star Trek: Picard, l’éponyme capitaine de l’Enterprise est un ex-amiral vieillissant, retranché dans son domaine viticole en France après avoir claqué la porte de Starfleet. Mais tout va changer quand une mystérieuse jeune femme vient lui demander son aide au nom d’un vieil ami disparu.
Nouvelle série de l’univers Star Trek, qui connaît un véritable big bang (ha ha) ces dernières années, Picard se situe dans la continuité du film Nemesis – et, bizarrement, d’événements décrits dans le reboot Star Trek de 2009 (la destruction de Romulus). Continuité vingt ans plus tard certes (et un peu bizarre), mais qui est presque, jour pour jour, celle des films.
Sans vouloir révéler l’intrigue, elle tourne essentiellement autour de Data, de son sacrifice dans Nemesis et de son héritage. Héritage mis à mal par une interdiction des formes de vie synthétiques suite à un terrible attentat sur Mars, avec en prime le traumatisme des romulains qui ont perdu leur planète-mère et qui font face à l’hostilité du reste de la Fédération. Ajoutez à cela une louche de borgs et vous aurez un cocktail détonnant.
Sauf qu’en vrai, Picard n’est pas une série très détonnante. C’est probablement dû au rôle-titre, qui certes est interprété par un Patrick Stewart plutôt à l’aise, mais qui n’a pas exactement le profil d’un héros d’action. Même à l’époque de Star Trek: The Next Generation.
À vrai dire, son personnage est même régulièrement remis à sa place par les circonstances. Il n’est plus le vaillant capitaine de l’Enterprise, ni même le respecté amiral de Starfleet. Et sa bonne volonté et son optimisme ne sont pas toujours suffisants.
Encore que Jean-Luc Picard sait s’entourer. Et il va arriver à constituer autour de lui un équipage compétent, entre le capitaine solitaire Rios (et ses hologrammes), son ancienne première officier Raffi, le guerrier mystique romulain Elnor et la scientifique Agnes Jurati.
Ce sans compter les vieux amis qui reviennent pointer dans la série: Riker et Troi, sans oublier Annika (anciennement connue sous le nom de Seven of Nine). Ça ne va pas se faire, tout seul, cela dit. Il y aura des trahisons, des secrets, des complots, des décisions difficiles.
J’ai souvent tendance à dire que Star Trek, c’est un peu de la science-fiction pour enfants sages. Les dernières séries ont tendance à revenir sur cette image et à y ajouter des nuances plus réalistes. La Fédération est certes une utopie, mais c’est un peu comme les saucisses: il vaut mieux ne pas trop regarder comment c’est fait.
Star Trek: Picard est une série que j’ai trouvé plaisante, qui pâtit peut-être d’un rythme un peu trop lent par rapport à ses enjeux. Mais, quelque part, l’action n’est probablement pas le premier but de Star Trek en général; ici, l’accent est plus mis sur les personnages et leur évolution.
Cette première saison compte une dizaine d’épisodes (plus un Short Trek, que je n’ai pas vu) et elle sera suivie d’une deuxième l’année prochaine.
Bonus: le trailer de la série
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“La Fédération est certes une utopie, mais c’est un peu comme les saucisses: il vaut mieux ne pas trop regarder comment c’est fait.”
Mais comment c’est tellement ça 😀
Faut pas faire attention à moi: la métaphore de la saucisse, je la ressers à toutes les sauces.
J’aime bien les saucisses.
Le contexte est très proche de celui de Star Trek Online, qui se déroule encore dix ans plus tard. Dans les comics Picard, on voit d’ailleurs clairement plusieurs types de vaisseaux (de la Fédération et Romuliens) spécifiquement créés dans le MMORPG.
Tiens, amusant, merci. J’ignorais la chose, mais je ne me suis jamais intéressé au MMORPG (d’abord parce que je n’aime pas les MMORPG et ensuite parce que je doute qu’il tourne sur macOS).