Poursuivis par un pirate particulièrement vicieux et vindicatif, l’équipage du You Sexy Thing fait escale dans un habitat spatial pour récupérer informations et approvisionnement (et accessoirement se faire des sous avec le restaurant). Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu dans ce troisième tome de la série de Cat Rambo, intitulé Rumor Has It.

Plus je lis cette série, plus je me dis qu’il y a un gros malentendu. Elle est vendue comme « action-aventure », mais en vrai, ça ressemble plus à un soap-opera, avec des personnages perclus de secrets (sombres), de drames personnels et d’inimitiés compliquées. Souvent les trois ensemble. Les relations à bord du vaisseau vont de l’amitié fidèle à la vieille haine recuite, en passant par la méfiance et les non-dits.

En fait, non, ça ne ressemble pas vraiment à un soap-opéra, mais plutôt à la retranscription de parties de jeu de rôle. On a un peu tous les clichés du genre, avec les personnages qui vont faire les boutiques, gèrent leurs « quêtes secondaires » et discutent dans les couloirs. Le souci, c’est que, du coup, le côté « action », ben y’a pas bézef.

Entendons-nous bien: comme ses deux prédécesseurs, You Sexy Thing et Devil’s Gun, Rumor Has It se lit bien. Les personnages sont toujours bien campés et attachants et l’univers est bordélique à souhait, surtout Coralind, l’habitat où se déroule la majeure partie de l’action (ou de la non-action). Pour poser, il a une blinde de jardins et la merde est une monnaie d’échange très appréciée.

Mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir un peu déçu. Pas sur la qualité générale de l’ensemble, donc, mais sur mes attentes – qui sont quand même méchamment entretenues par la communication autour de la série.

D’ailleurs, puisqu’on parle de la série en question, visiblement Disco Space Opera ne se limite pas aux trois ouvrages parus à ce jour. Dans une interview, Cat Rambo annonce que dix tomes sont prévus. À mon avis, ça ne sera pas de trop pour arriver au bout de toutes les intrigues parallèles – sans même parler de l’histoire principale.

Du coup, impression mitigée, mais maintenant que je sais que Rumor Has It n’est que le troisième d’une longue série, je vais probablement aborder l’ensemble du Disco Space Opera avec moins d’attentes. Ce n’est pas exceptionnel, mais sympa.

Stéphane “Alias” Gallay, graphiste de profession, quinqua rôliste, amateur de rock progressif, geek autoproclamé et résident genevois, donc grande gueule. On vous aura prévenu.

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