Ceux qui connaissent leur mythologie grecque pourront vous narrer l’histoire d’amour entre Hades, dieu des enfers, et Persephone, déesse du printemps. Certes, mais pas comme la raconte Linda Sejic dans sa bande dessinée Punderworld.

Punderworld est une de ces idées qui commencent comme des blagues et qui finissent par prendre une vie propre. Au départ, l’autrice avait créé les personnages comme des miroirs de ceux de sa bande dessinée principale, Blood Stain. C’est un peu parti en vrille ensuite.

Enfin bon, quand je dis « en vrille », c’est plutôt de la très belle vrille. Je l’ai lue à l’origine dans sa version webcomic, avant d’acheter la version reliée, parue plus tôt cette année chez Image Comics. Un beau bébé de 160 pages, plus 16 pages de bonus.

Ce premier tome présente les protagonistes et met en scène leur première rencontre. Hades est un bourreau de travail abominablement timide et avec un sens de l’humour effroyable (d’où le « pun » de Punderworld). Persephone elle est une jeune déesse, toujours dans l’ombre de sa mère et au tempérament quelque peu explosif – encore que ses explosions se manifestent de façon plutôt végétale.

Les problèmes commencent quand Zeus décide de jouer les marieurs. Ceux qui connaissent savent la réputation du dieu dans le domaine des affaires du cœur. Oui, enfin plutôt des affaires du cul, mais passons. Disons que l’affaire manque de virer à la catastrophe.

Cela dit, Punderworld n’est pas exactement une histoire débridée, faite d’action, de bruit et de fureur. On est plutôt dans le domaine de la romance, avec une grosse louche de fantastique mythologique et de comédie.

L’intérêt est de montrer ces dieux et déesses à la fois dans ce qu’ils ont de surnaturel, mais aussi sous un angle très humain. Les deux protagonistes sont plutôt maladroits, incertains et timides – à mille lieues de l’image qu’on s’en fait.

Punderworld est une lecture très plaisante, rehaussée par un dessin solide – dans un style qui ressemble d’ailleurs beaucoup à celui de son mari, l’auteur de Sunstone. D’ailleurs, on devrait croiser Hades dans la prochaine série érotique de ce dernier, Fine Print.

Une bonne bédé (en anglais), peut-être un peu desservie par une couverture qui manque de punch.

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