Il y a des billets qu’on n’aimerait jamais avoir à écrire, tout en sachant que ça arrivera tôt ou tard. Hier matin, nous avons accompagné notre chat, Caramel, pour son dernier voyage.
Caramel, dit Caramel Kamanovitch Chatonski, dit Caradoc, dit Grochat – « Con de chat », ça ne compte pas, c’est trop courant comme nom – a été notre chat pendant pas loin de quatorze ans. Ou, plus probablement, nous avons été ses humains.
Nous l’avons récupéré un peu par hasard; à l’époque, nous avions Freya, sa sœur mais lui avait été « offert » à une famille recomposée qui s’en occupait peu. Du coup, il squattait chez Fulgan – qui n’était pas encore devenu légalement mon beau-frère à l’époque – au grand dam de son propre chat.
Ses premiers pas chez nous n’ont pas été très glorieux: on a dû le raser pour cause de problèmes de tweed dans sa fourrure. Il s’est bien rattrapé depuis. Malgré son accident, il a rapidement été la coqueluche du quartier (modulo quelques pisse-froids, littéralement d’ailleurs).
Le hasard a voulu que nous déménagions à deux pas de son lieu de naissance. Là encore, assez littéralement: la maison où il est né est de l’autre côté de la barrière du jardin. Et, donc, en ce premier jour de l’été, nous avons dû lui dire au revoir.
Je pense que je n’ai pas besoin de vous dire à quel point c’est dur.
Tous ceux qui l’ont connu savent à quel point c’était un gentil chat. À part peut-être avec certains autres chats; il avait ses tronches. Une grosse peluche adorable qui aimait les câlins, sortir et faire six casse-graines par jour, minimum.
Même les chiens de la Traille le respectaient, c’est dire.
De nouveau, nous nous retrouvons avec un gros trou à l’âme en forme de chat. Ce n’est pas le premier, ce ne sera sans doute pas le dernier. Et, quelque part, on peut se dire que le chagrin qu’on éprouve lors de leur départ est à l’image de ce qu’ils nous ont donné.
Alors merci pour ces larmes, Caramel! Et que le Grand Extérieur te soit doux.
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Chier… je suis en train de pleurer… j’aimais ce chat, qui adorait, quand je dormais chez mon grand frère, venir me piétiner la tronche de tout son mépris félin, à 3hr du mat, juste parce que… avant de s’assoir et se laisser faire en ronronnant de bonheur à des grattouilles. Fallait tendre l’oreille, car il avait le ronron furtif… mais le sourire félin béat. Ce monstre était adorable, placide, zen, sociable, presque philosophe. J’aurais du mal à ne pas le chercher autour de mon grand frère et de sa femme, tant pour moi, il était indissociable d’eux. Et je vaius garder précieusement les quelques photos que j’ai de lui…
… et retourner pleurer, parce que là, ça urge.
🙁
Bon courage… Et une fois le temps du deuil passé, accueillez un nouveau chat.
Ça se fera, je pense. Même si j’appréhende un peu la cohabitation avec Minette, qui s’est soudainement découvert des tendances ultra-territoriales avec trois chats “étrangers” qui gravitent autour de chez nous.
J’ai hélas trop souvent connu cette douleur… Je ne peux que compatir.