Un des premiers conseils que j’ai entendu quand j’ai commencé à faire de la photo – c’est à dire, quand j’ai acheté mon premier reflex – a été “faut shooter en RAW“. Les gens qui me connaissent pourront facilement déduire que ma réaction initiale a été “NAN! J’VEUX PAS!”, suivie assez rapidement par un “bon, je vais quand même essayer”.

Pour ceux qui ne connaissent pas, en très bref, le RAW, c’est le format “natif” des images, telles que prises par l’appareil. Elles contiennent plus d’informations que les JPEG et peuvent, par conséquent, être améliorées avec le logiciel ad hoc – et une bonne dose de patience.

Leur défaut, c’est que ça prend beaucoup de place – 30 MB par image, genre cinq fois plus que les JPEG – que ce n’est pas utilisable tel quel et qu’il faut donc un logiciel pour les “développer”. Et, qui dit logiciel, dit également les compétences qui vont avec.

En gros, comme aurait dit ma grand-mère (reprenant en cela un sketch des Branquignols), c’est sexy mais pas pratique.

J’avais déjà récupéré deux logiciels de traitement de fichiers RAW, en open source: Darktable et RAWTherapee. Le premier m’a vite assommé par son interface très technique; le second avaient l’avantage de proposer des pré-réglages qui permettaient d’améliorer sensiblement la qualité, mais c’était un peu du pousse-bouton sans trop comprendre ce qu’il y avait derrière.

J’ai fini par craquer et installer Lightroom (et faire la mise à jour de toute la suite créative Adobe, dans la foulée). Et j’ai surtout fait quelque chose que j’aurais dû me forcer à faire depuis un moment: m’assoir devant des tutoriels vidéos pour au moins comprendre les bases du bouzin.

L’avantage, c’est qu’entre le Night of the Prog et la session photo en Valais, je dispose désormais d’une certaine quantité de fichiers RAW avec lesquels bosser. Et, effectivement, avec quelques explications et pas mal de bricolage, on arrive à des résultats qui sont assez impressionnants.

Je vous en fais un petit florilège en trois volets, à commencer par la photo non retouchée, la même “améliorée” par iPhoto et la dernière avec mes retouches sur Lightroom, y compris quelques recadrages.

Bon, je ne me fais pas beaucoup d’illusions: ça fait à peine un mois que je bidouille avec Lightroom et je suis certain qu’il est possible de faire bien mieux. D’ailleurs, si certains d’entre vous ont des conseils à me dispenser, je suis preneur.

Il faut dire aussi que je pars de clichés pris dans des conditions qui sont loin d’être idéales: au milieu de la foule, avec un zoom bas de gamme, avec des gens qui bougent, de la fumée et un éclairage changeant fortement. Du concert, quoi; et pas dans la fosse aux journalistes: avec la plèbe.

Donc, du bruit en pagaille (à cause d’un réglage ISO très élevé) et une netteté aléatoire. Il va falloir que j’apprenne à shooter en manuel et régler correctement certaines choses (et aussi avoir un zoom un peu moins poucrave, genre 70-200 mm en f2.8, quand j’aurai des sous).

Mais je suis quand même content du résultat. Je soupçonne que certaines “améliorations” sont un peu trop brutales pour être honnêtes. Le lissage du bruit, notamment, donne des images très “plastique”. L’avantage étant que je peux toujours revenir au fichier originel, une fois que j’aurais pexé aussi là-dedans.

Les quelques tutos que j’ai pu trouver:

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