Le Naheulband à Polymanga

Eh oui, carrément deux compte-rendus de concert à la suite, car après Dawn jeudi, je suis allé voir le Naheulband, en concert à Montreux pour Polymanga (et encore: j’ai hésité à aller voir sleepmakeswaves, qui passait à Genève hier soir, mais j’étais trop crevé).

Je vous reparlerai de Polymanga plus tard, quand j’aurais rattrapé les dix-huit heures de sommeil que j’ai en retard, mais sachez donc que les fous furieux du plus grand groupe rôlistico-chaotique du monde y étaient de passage et nous ont gratifié d’un bon concert d’une heure et demie dans l’Auditoire Stravinsky, excusez du peu (j’y avais vu Alice Cooper, il y a quelques années).

L’honnêteté intellectuelle m’oblige à préciser que je connais personnellement pas mal des membres du groupe, à commencer par Ghislain le Voleur – qui nous avait gentiment réservé des places au premier rang, avant de me pourrir publiquement sur scène (à cause de Smaug on the Water, qui est de circonstance à Montreux). C’est à cela que l’on reconnaît les vrais amis.

Quand je dis “places au premier rang”, cela signifie que le concert était assis. Ça fait bizarre. Pour moi, un concert, c’est une grande fosse avec éventuellement quelques gradins autour (pour les vieux). Bon, la chose s’explique ici par le fait que la salle servait à beaucoup d’autres évènements: conférences, concours de cosplay, projections, etc.; c’est pas évident de dégager un petit millier de chaises en une demi-heure.

Cela dit, cela n’a pas empêché la salle d’être bondée (1700 places, à une vache suisse près) avec un public bien chaud comme il faut, qui commençait déjà à chanter dans la fille d’attente. Il faut dire ce qui est: pour mettre de l’ambiance, le Naheulband sait y faire. Le fait que le public geek est à peu près entièrement acquis à sa cause aide beaucoup, aussi.

Et c’est donc parti pour plus d’une heure de chansons qui, comme l’explique John Lang, ne sont pas débiles, mais parlent d’un univers débile. Il y a une nuance, démontrée par une explication de textes sur les paroles d’un (trop) célèbre générique de dessin animé, qui laisse comprendre que son auteur n’a aucune idée de ce dont il parle, voire n’a aucune idée tout court. La démonstration est spécieuse, mais on s’en fout: c’est rigolo pareil.

Le groupe aligne ses classiques: “La vie d’aventurier”, les chansons de l’elfe et du nain (question de quotas), “Le maître du donjon”, “Troll farceur et elfe farci”, “Le laridé du poulet” et bien d’autres, concluant en rappel par l’hymne “Sauvez les rôlistes!” et le classique de taverne “Bugger Off” auquel le public répond traditionnellement par un “Fuck You!” sonore).

Le tout est bien entendu ponctué d’interventions débiles, de blagues sur les Suisses, de lancer de chocolat (car le public n’est pas rancunier) et de publicités, elles aussi faisant partie des classiques. Bref, le genre de concert dont on ressort avec plus de mains, plus de voix, mais une banane qui doit se voir depuis l’orbite.

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