“Les pirates du temps”, de Raymond Milési

Les pirates du temps est le troisième tome des aventures de Delcano, signé Raymond Milési, dont je vous avais déjà parlé précédemment. Pour ceux qui prennent l’histoire en route, Delcano est un agent indépendant des services secrets terriens, dans un 49e siècle multiplanétaire. Du bon vieux space-opéra des familles avec un héros mâtiné San-Antonio.

Vous aurez noté que je n’ai pas chroniqué ici le deuxième tome, Futur sans étoiles; la raison en est principalement qu’il m’avait déçu. La faute surtout à un rythme bancal, qui commençait par deux chapitres de digressions, se concluait à peu près aux deux-tiers de l’ouvrage (en plus avec à peu près la même ficelle que dans le premier volume) et finissait le reste du bouquin en roue libre.

Les pirates du temps a la bonne idée d’éviter en grande partie les digressions en question; il y a plus de viande et moins de gras, c’est tant mieux. Dans cet épisode, Delcano se retrouve, pas tout-à-fait par hasard, à sauver une jolie demoiselle des griffes d’un sale type, qui se trouve être affilié à un encore plus sale type qui, lui, trempe dans des affaires vraiment bizarres, à base de sauts temporels. Vu que c’est dans le titre, on ne peut pas vraiment dire que je spolie quoi que ce soit.

Ça bouge pas mal, il y a des retournements de situations à tous les chapitres – ou peu s’en faut – même si l’ensemble reste très convenu, surtout quand on a un bagage littéraire qui comprend plus d’une centaine de San-Antonio ou de Bob Morane. L’héritage est assez évident et si le mélange est plaisant, il ne révolutionne pas grand-chose.

Le principal défaut du bouquin, c’est que ça monte très vite en puissance. Déjà, les bazars à base de voyage dans le temps, c’est assez gros-bill (comme on dit chez les rôlistes) et on se dit que, deux chapitres de plus, on allait avoir droit à un plan Gurren Lagann avec combat à coups de galaxies lancées dans la gueule.

Cela dit, comme précédemment mentionné, la série Delcano n’a pas l’air d’avoir d’autre prétention qu’être de la sympathique littérature de quai de gare, un croisement entre les séries d’anticipation et les romans policiers ou d’espionnage à protagoniste sévèrement burné. En plus, la version eBook sans DRM coûte €6; à ce prix, c’est très raisonnable.

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