Mary Roach est une journaliste scientifique américaine qui s’intéresse à ce qui arrive à un corps humain dans des circonstances inhabituelles. Ce n’est donc pas très étonnant de la voir s’intéresser à l’armée dans son ouvrage La Drôle de science des humains en guerre.
Je dois avouer que je ne me serais sans doute jamais intéressé à cet ouvrage – surtout en français – s’il ne m’avait pas été chaudement recommandé par un rôliste sur le discord Casus NO.
Dans cet ouvrage, Mary Roach part explorer une myriade de laboratoires de l’armée américaine, aux noms plus improbables les uns que les autres. Au fil des chapitres, elle aborde un certain nombre de sujets pas immédiatement évidents quand on parle de guerre.
Et pas toujours très ragoutant non plus: sang, sueur, tripes, vomi et chiasse sont au menu d’un certain nombre de chapitres – si j’ose dire. Mais elle parle également des questions de l’audition sur le champ de bataille, du sommeil dans les sous-marins, des mythes autour des attaques de requins et de plein d’autres sujets du même genre.
Si vous vous intéressez à tout ce qui tourne autour de la guerre moderne – et là, je m’adresse particulièrement aux auteurs et aux rôlistes (souvent bi-classés) – La Drôle de science des humains en guerre est un ouvrage qui va vous apporter pas mal de pistes et de détails qui « font vrai » sur des points méconnus.
Je dois cependant dire que j’ai été pas mal gêné par la traduction. Je soupçonne que le style de Mary Roach n’est pas des plus faciles, mais il y a eu pas mal de passages que je n’ai fini par comprendre qu’en les retraduisant littéralement en anglais.
Ceci mis à part, La Drôle de science des humains en guerre (en VO The Curious Science of Humans at War) est un ouvrage intéressant est souvent pas mal marrant. Il regorge de bonnes idées pour les amateurs de SF et de petits détails croustillants pour les autres. Et surtout, en parlant d’aspects rarement mentionnés, il nous rappelle qu’à la guerre, il y a surtout des victimes.
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17/09/2020 at 10:17
Je suis hypée quand même, même si je m’attend donc à grincer des dents à la trad’
17/09/2020 at 10:30
Je pense que ça te fera moins grincer des dents que moi. Je lis beaucoup plus de textes en anglais.
17/09/2020 at 10:40
Oui, je risque pas trop de comprendre la référence anglophone, moi^^
18/09/2020 at 06:14
Un casus belli avec le traducteur ? Le sujet est intéressant car cela suscite beaucoup de fantasmes. Et puis si on parle des expériences nazies, on en oublie aussi celles de l’autre camp ou pendant la guerre froide, sans oublier toutes les drogues. L’imaginaire et le réel se rejoignent et ce n’est pas toujours. … drôle
18/09/2020 at 09:22
Plutôt qu’un casus belli, je soupçonne plus simplement que toute la partie “traduction” a été gérée à l’arrache, sans relecture ni travail d’éditeur.
30/09/2020 at 22:13
En fait, je m’aperçois, en faisant de l’ordre dans mes flux RSS, que j’avais sauvegardé l’article du blog À travers la marelle sur cet ouvrage, C’est plus probablement lui, plutôt que Casus NO, qui m’a inspiré cette lecture.