Sahg / Sólstafir / Long Distance Calling à Genève

Il me semble que chaque fois que je vais à l’Usine, c’est pour y voir un groupe de post-rock: Isis, Tides From Nebula et, hier soir, Sahg, Sólstafir et Long Distance Calling. Bon, dans le cas des intéressés, c’est du post-rock, mais pas que.

Par rapport à la configuration réduite de novembre, l’Usine avait repris une taille à peu près normale, avec une vraie scène et – ô luxe – un vestiaire. Ça tombait plutôt bien, vu que le temps était à la neige et, comme j’étais venu direct du bureau, j’avais également mon gros sac qui encombre en plus de fringues de saison.

On attaque avec Sahg – et c’est le mot, car ce quatuor norvégien balance un métal un peu old-skool qui fleure bon le Iron Maiden des débuts. Rythmique impeccable et guitares qui assurent, seule la voix semble un peu en retrait, mais les cinq morceaux font le job et le public apprécie.

Débarque Sólstafir. Ceux-là, je les connaissais déjà via leur dernier album, que j’étais persuadé d’avoir chroniqué, sauf que non (il faudra peut-être que je revienne là-dessus, du coup). Mais ce n’est pas grave, parce qu’en concert, ça n’a presque rien a voir.

Sólstafir, c’est les Fields of the Nephilim qui font du métal progressif mâtiné de post-rock, avec un hurleur au micro et un batteur déjanté. Si l’album n’avait laissé une impression mitigée, en concert, on entre direct dans l’ambiance et on se prend des grosses baffes en rafale. Le groupe a d’ailleurs ses fans, présents (enfin, surtout présentes) en masse.

Lorsque Long Distance Calling monte sur scène, l’arène est dégagée. C’est qu’il faut des grands espaces pour leur post-rock atypique! Les deux guitaristes et le bassiste, tout sourires, se promène dans la plaine, pendant que le clavier-chanteur survole les débats; le batteur, invisible derrière un mur de fûts, un mur de fumée et un mur de lumière, fait sentir sa présence par un mur de son.

Rapidement, le contraste avec les deux groupes précédents, aussi bons soient-il, est marquant: le son est carré, précis, maîtrisé, tant dans les parties planantes, quasi floydiennes, que dans les passages post-métal. Si la plupart des morceaux joués proviennent du dernier album, le groupe nous gratifie également de pistes plus anciennes, dont “Arecibo”, “Aurora” et le monstrueux “Black Paper Planes”.

Un rappel et presque une heure et demie plus tard, il est tant de chasser le dernier tram; c’est pas tout ça, mais je bosse le lendemain! Et donc, est-ce que c’était bien? Si je vous dis que j’ai des courbatures dans la nuque, ça vous suffit, comme réponse?

Comme d’hab, photos toupourrites sur Flickr.

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