Empowered, tome 12

Vous vous souvenez de ma chronique du précédent tome d’Empowered? OK, c’était il y a cinq ans… Mais bref, je disais que c’était moins sexe qu’avant. Eh bien disons que, pour le cas où la couverture ne vous aurait pas mis la puce à l’oreille, ce douzième volume corrige le tir.

Résumons: Empowered, c’est une bande dessinée de super-héros créée, scénarisée et dessinée par Adam Warren. Au départ, le truc ressemblait à une parodie érotique du genre: l’héroïne éponyme, en tenue super-moulante, finit régulièrement attachée façon shibari de l’apocalypse par les méchants.

Ça a beaucoup évolué depuis. Et, surtout, dans ce douzième tome, Adam Warren arrive à une forme de conclusion. Un run de plus de vingt ans et pas loin de 2 500 pages, tout de même. Et notamment, oui, on va avoir une explication sur pourquoi Emp n’arrête pas de se faire ligoter.

Dans ce tome, elle va allègrement se faire trimbaler par deux entités surpuissantes à travers des réalités alternatives souvent très peu sympathiques. L’histoire est partiellement dans la continuation du onzième tome, mais raccroche les wagons de l’humour. Et du sexe. Comme le dit l’auteur dans sa conclusion, il était temps de faire quelque chose pour mériter l’autocollant « Parental Advisory » sur la couverture.

Je dois avouer que, dans l’absolu, ce douzième tome ne m’a pas entièrement convaincu. D’une part, les allers-retours dans les réalités alternatives rendent la lecture un peu trop chaotique à mon goût et, d’autre part, on sent qu’Adam Warren arrive un peu au bout de ce qu’il avait envie de dire sur le sujet – pour le moment du moins.

Reste que, dans l’ensemble, Empowered est une série franchement impressionnante. Elle a beaucoup de choses à dire sur les travers de la pop culture en général et ceux des histoires de superhéros en particulier et s’amuse beaucoup à jouer avec les codes et les clichés. Il faut passer outre le côté puéril des premières histoires (et quelques ratages par la suite), mais globalement, c’est de la très bonne came.