Di6dent, le magazine du rôliste Internet (ou pas)

À peu près au même moment qu’était annoncé le retour de Casus Belli, un groupe de joyeux zozos claironnaient le lancement de Di6dent, “magazine de la culture rôliste”. Après un numéro zéro assez alléchant, le premier numéro est sorti. La particularité de Di6dent, c’est d’être un vrai magazine, mais disponible uniquement au format PDF (l’éditeur avait mentionné l’éventualité d’une version papier, mais je doute qu’elle ne voit jamais le jour, pour des bêtes questions pécuniaires).

Franchement, pour trois euros, vous pouvez y aller les yeux fermés: c’est 164 pages de haute qualité – avec notamment un article sur le jeu de rôle en Suisse. N’oubliez pas de les rouvrir après avoir acheté le jeu, c’est plus pratique pour lire et, en plus, la maquette a juste le bon équilibre entre audace et lisibilité. J’avoue ne pas avoir tout lu, mais un rapide parcours m’a convaincu que ce premier numéro a de grandes qualités. Sinon le léger détail que la démarche est un peu mi-chair, mi-poisson et me laisse quelque sceptique.

Je m’explique: on a, avec Di6dent, un magazine présenté comme tel (164 pages, format A5), mais dans un format numérique pur. Le problème est qu’on arrive à une période de l’édition numérique où ça ne suffit plus vraiment: à part une table des matières avec des liens hypertextes et des liens Internet cliquables, il n’y a à peu près aucune interactivité.

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Planetary: Spacetime Archaeology

L’attente pour ce quatrième et dernier volume de la série Planetary, intitulé “Spacetime Archaeology”, a été doublement longue. D’abord parce qu’il a fallu cinq ans au duo Warren Ellis (scénario) et John Cassaday (dessins) pour le finaliser et parce que j’ai dû ensuite attendre presque un an pour avoir la version en couverture souple qui correspond au reste de ma collection.

Je ne regrette rien. À mes yeux, Planetary est une des meilleures séries qui soit, principalement parce que son histoire de chasseurs de mystères et de héros pulp appuye sur à peu près tous mes boutons: histoire secrète, histoire cachée, multivers, ainsi que parce que Warren Ellis, biatches! Et puis John Cassaday, aussi, parce que son style est vraiment très, mais alors très chouette.

Bon, ce n’est pas tout à fait vrai: j’ai quand même un peu l’impression qu’il est temps que cette histoire se termine, pas tant parce que ça fait longtemps, mais surtout parce que je la soupçonne de commencer à montrer des signes du problème principal des histoires avec des super-pouvoirs: la course aux armements.

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“Black Man”, de Richard K. Morgan

Un des effets secondaires de mon récent engouement pour LibraryThing est que je me suis aperçu que j’avais depuis bientôt un an (je l’avais reçu à Noël) Black Man, le dernier roman de Richard Morgan, sans l’avoir lu. C’est malin.

Pour situer, Richard Morgan est l’auteur de la trilogie Altered Carbon / Fallen Angels / Woken Furies et j’ai un peu l’impression que cette histoire d’anticipation aux relents post-cyberpunk et transhumaniste se situe dans le passé de cette trilogie – un peu comme un autre ouvrage isolé, Market Forces.

À l’aube du XXIIe siècle, Carl Marsalis est un humain dont le génome artificiellement modifié fait de lui un monstre aux yeux de la société d’alors. Son boulot: chasser les “monstres” comme lui; c’est pourquoi une agence gouvernementale fait appel à lui – et le sort d’une prison floridienne – lorsqu’un de ses congénères revient illégalement des colonies martiennes et commence à massacrer allègrement des gens sur le territoire nord-américain.

Mélangeant les thèmes du techno-thriller, de la science-fiction et du policier, Black Man n’est pas un bouquin banal et, dans son genre, il est très bien. Bon rythme, écriture soutenue, une trame qui n’est pas vraiment prévisible, des protagonistes raisonnablement originaux dans une univers presque crédible.

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LibraryThing, la bibliothèque 2.0

C’est au détour d’un article du blog La Feuille que j’ai découvert l’existence du site LibraryThing. On peut en résumer le concept en disant qu’il s’agit d’un inventaire de lectures diverses (livres, mais également bandes dessinées et même jeux de rôle), doublé d’un réseau social.

En soi, ce n’est pas follement original, mais c’est suffisamment bien fait pour que j’accroche très vite au concept et que j’y enregistre en à peine deux ou trois heures une centaine de mes bouquins. De ce point de vue, c’est très facile d’usage: on entre le nom du livre, de l’auteur et/ou de la série et le site recherche dans plusieurs bases de données en ligne (notamment Amazon) pour y trouver des correspondances. Il est possible ensuite de les modifier ou même d’entrer manuellement des ouvrages pas encore répertoriés.

Bien entendu, on peut noter et critiquer les ouvrages (c’est même un peu le but du jeu) et y ajouter des mots-clés, qui servent ensuite à proposer des recommandations. Le système gère la notion de séries et les versions en différentes langues et est suffisamment malin pour avertir de la présence de doublons dans votre bibliothèque virtuelle. Le site a également un aspect local, référençant les librairies près de chez soi.

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« Anathem », de Neal Stephenson

Ça faisait un moment qu’Anathem, dernier ouvrage en date de Neal Stephenson, m’observait sur les rayons de ma bibliothèque. J’anthropomorphise (ou zoomorphise, si on veut), parce qu’avec ses mille pages de texte et sa couverture cartonnée, l’ouvrage tient beaucoup du monstre.

Et pas seulement en apparence : le contenu est également à même d’impressionner le lecteur moyen et ce que j’en avais lu était tout aussi dissuasif. Le problème est que Neal Stephenson s’est lancé dans le roman à secret en plaçant son histoire sur une planète qui n’est pas la Terre, mais qui y ressemble beaucoup et qui a des termes qui ne veulent pas dire exactement la même chose que ce à quoi on s’attend.

Vous voyez le problème ? Je soupçonne que Neal Stephenson, depuis la Trilogie Baroque, a décidé qu’il n’allait plus faire dans le simple. C’est un genre, mais c’est un genre qui mord.

C’est le gros, gros défaut de ce bouquin : Anathem est volontairement abscons et, s’il n’avait pas été doté d’une préface explicatrice, il est fort probable que je l’aurai abandonné au bout d’une dizaine de pages. Et même sans cela, quand l’intrigue – une sorte d’ordre monastique dédié à l’étude et à la science, dans un monde futuriste mais largement analphabète, est confronté à une découverte majeure qui menace de détruire la planète – peine à démarrer avant la trois-centième page, c’est rude.

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La Brigade Chimérique: La tête arrive

Tudieu, quelle claque que ce sixième et dernier volume de la Brigade Chimérique! Je ne vais pas vous la faire sur des pages, cette bande dessinée, dont je vous avais déjà parlé précédemment, est une des meilleurs séries que j’ai lues sur le thème des superhéros depuis bien longtemps. Alors certes, cette fin est abrupte, …

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La société pollen, redux

Or donc, cette “société pollen” dont parle L’abeille et l’économiste, c’est quoi au juste? À vrai dire, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris, mais je vais essayer de vous résumer le bazar à la louche.

L’idée générale est que l’économie est en train de muter à grande vitesse vers un système où l’immatériel prend de plus en plus de place. L’immatériel, ce sont les biens culturels, les connaissances et les liens sociaux, entre autres chose. Vous me direz que c’est déjà le cas depuis un moment, mais ce qui change est qu’on est en train de sortir d’un état d’esprit basé sur des ressources matérielles infinies. Il n’y a pas de planète B et ça change tout.

Le problème est que le capitalisme tel qui se définit de nos jours est encore très fortement basé sur l’idée d’une économie matérielle forte. La théorie de Yann Moulier Boutang est qu’il faut adapter l’économie à ce qu’il appelle la pollinisation et qu’on pourrait appeler la libre-circulation des idées. S’il utilise la métaphore des abeilles, ce n’est pas pour prôner une société-ruche, mais pour mettre l’accent sur la fonction de pollinisation des abeilles, qui a un beaucoup plus grand impact économique que la production de cire ou de miel. Et aussi parce que c’est une activité aussi primordiale que fragile.

Sa théorie est évidemment un chouïa plus complexe que ce que j’expose ici. Un de ses aspects les plus malins est qu’elle a beau être radicale par pas mal de côtés, elle n’est pas révolutionnaire, du style pendre le dernier patron avec les tripes du dernier banquier. Ce qui est assez heureux, parce que je ne suis pas sûr qu’elles soient assez solides pour ça. L’idée est de convaincre le monde de la finance qu’il est dans son intérêt dans le long terme de privilégier des projets moins rentables, mais plus durables.

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“L’abeille et l’économiste”, de Yann Moulier Boutang

Je vous avais promis, dans un précédent article sur la « société pollen », plus de détails sur L’abeille et l’économiste, le livre de Yann Moulier Boutang qui en était à l’origine. Ayant fini par lire le bouquin en question, je ne suis pas sûr d’arriver à rendre le propos plus clair; c’est peut-être dû au fait que je l’ai lu dans un train bondé entre Milan et Genève, notez.

C’est assez frustrant: d’un côté, je soupçonne que le concept d’une économie basée sur les réseaux et les échanges d’idées est, sinon révolutionnaire, du moins intéressante, d’un autre ce livre ne fait pas grand-chose pour exposer clairement son idée première. À commencer par une première moitié quasi-exclusivement consacrée à l’actuelle crise financière, sa vie, son œuvre. Alors oui, c’est important, mais au point de remplir la moitié des pages? Un ou deux chapitres et une palanquée de références (que personne n’aurait lues) auraient suffi.

Il est cela dit fort possible que je ne sois pas le public-cible, mais je trouve qu’avec un tel titre, on ne voit pas beaucoup les abeilles. Ou alors, quand on les voit, on les voit trop. Une fois lancé, l’auteur abuse de sa métaphore – à comencer par l’interminable fable de l’avant-propos. Et c’est vraiment dommage, parce qu’au moment où on arrive à la substantifique moëlle, l’auteur semble comme à bout de souffle. Alors que, de mon point de vue, la vision de cette nouvelle économie aurait mérité une place centrale, elle arrive comme une conclusion, limite prophétique.

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Empowered, tome 6

Tiens, le sixième volume d’Empowered, la bande dessinée de super-héros cul-bondage d’Adam Warren, est sorti. J’avais déjà eu l’occasion de vous dire tout le bien que j’en pensais – et pas seulement pour des bêtes questions d’hormones en folie – et je ne résiste pas à l’envie de vous en remettre une couche.

Blague eyldarin.

Ahem…

Plus j’y pense, plus j’ai l’impression qu’Adam Warren a fait exprès de pousser le côté cul dans les trois ou quatre premiers volumes pour mieux surprendre le lecteur par la suite et faire passer ses explorations des recoins les plus sombres d’un univers avec des superhéros. Et poser des questions qui dérangent, comme “d’où viennent réellement les pouvoirs des héros?” et “que se passe-t-il quand un héros meurt, mais pas ses pouvoirs?”

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“Et si la France avait continué la guerre…”

En ce 6 juin 1940, alors que l’armée française est encerclée en Belgique et recule presque partout ailleurs, un banal accident de voiture change la face de l’histoire. La mort de la comtesse Hélène de Portes, place de l’Alma, est le point de divergence choisi par les auteurs de Et si la France avait continué …

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“Les jours heureux”

L’ouvrage, chroniqué par mes hebdomadaires subversifs habituels, m’avait déjà titillé la fibre gauchiste, mais c’est le billet d’un lecteur qui m’a convaincu de commander et de lire Les jours heureux, ouvrage collectif signé par le collectif « Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui ». Que cache donc ce titre au parfum vieillot? Le sous-titre est plus explicite: “Le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944: comment il a été écrit et mis en œuvre, et comme Sarkozy en accélère la démolition.”

Les plus attentifs d’entre vous auront noté la date. Les jours heureux est un texte qui a été écrit alors que la France métropolitaine était encore entièrement occupée, de longs mois avant le Débarquement en Normandie. Ce n’est pas le côté le plus étonnant de cet texte, qui figure dans son intégralité dans l’ouvrage; au reste, ce n’est pas un long texte: une douzaine de pages. Le premier point, c’est qu’il a bel et bien été appliqué après guerre, sinon dans son intégralité, du moins dans les grandes lignes. Et que la France lui doit la plupart des avancées sociales du XXe siècle: retraites, services publics, Sécurité sociale, etc.

La premier tiers de l’ouvrage est consacrée à ce texte, à sa genèse et à sa mise en application. Rien que ça, c’est un film d’aventure. Quelqu’un qui écrirait un tel scénario – un groupe de partisans qui rédige, en pleine occupation ennemie, un texte qui devient une quasi-constitution après-guerre – se ferait renvoyer à ses chères études.

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La légende de “Little Boost”

Je vous préviens tout de suite: La légende de “Little Boost” est une bande dessinée anecdotique qui a tout du plaisir coupable. Déjà parce qu’elle est écrite et dessinée par ‘Fane, qui avait repris le Joe Bar’s Team et qui, avec ce nouvel album, reste un peu dans le même créneau (avec Juan à l’encrage et Leprince aux couleurs). Ensuite, parce que l’accroche de départ — Absynthe et Lagribouille, un scénariste et son dessinateur, se retrouvent dans leur propre bande dessinée, qui se déroule au Far-West — est une excuse pour un grand numéro de nawak décalé.

Les Anglo-saxons ont une expression, breaking the fourth wall, qui désigne lorsque les personnages d’une histoire s’adressent directement au public et/ou jouent avec les codes de leur média. Dans le cas de La légende de “Little Boost”, le “quatrième mur” en question passe à la moulinette atomique et est rendu à ses composants primaires. Les deux protagonistes (et leurs adversaires) savent qu’ils sont dans une bande dessinée et doivent user et abuser des codes pour s’en sortir, risquant à toutes les pages une balle perdue, une chute de cheval, le scalpage ou une gamelle à moto.

Entre sa situation de départ absurde, les péripéties rocambolesque, le constant décalage entre les deux protagonistes et leur environnement, ainsi que les situations kaamelottesques (les interactions entre le Marshall et son sergent — qui rappelle étonnamment un certain caporal Blutch), on rit beaucoup à la lecture de cet album. Et puis bon, pour ma part, l’idée de sillonner l’Ouest Sauvage à bord d’une Triumph Spitfire, c’est une peu comme se balader dans un univers med-fan avec un char russe, ça a un petit côté jouissif.

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Scott Pilgrim

Je ne sais pas si le film Scott Pilgrim vs. The World sera bien, mais sa bande-annonce aura en tous cas eu pour effet de me faire acheter l’intégrale de Scott Pilgrim, la bande dessinée du canadien Bryan Lee O’Malley sur laquelle il est basé. Ça et les articles dithyrambiques parus sur divers sites que je fréquente.

Prog-Résiste

Alors que je me demandais ce que j’allais bien pouvoir écrire, est arrivé dans ma boîte aux lettres le nouveau Prog-Résiste, fanzine belge de rock progressif. Double bonne pioche: d’une part, avec la palanquée d’albums y critiqués, je vais bien en trouver quelques-uns à chroniquer moi-même et, d’autre part, ce numéro 61 marque le quinzième anniversaire de ce trimestriel (comptez vous-mêmes), ce qui constitue une excellente occasion de vous en faire l’article.

Scandinavia and the World

C’est sur RPG.net que j’avais vu pour la première fois quelques extraits de ce sympathique petit webcomic, Scandinavia and the World. L’idée de base n’est guère plus compliquée que la représentation des relations entre les pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède, Finlande et Islande) et avec le reste du monde sous la forme 1) de personnages censés représenter chaque pays ou région, 2) de stéréotypes tournés en dérision et 3) d’allusions salaces.

“Mission of Honor”, de David Weber

Mission of Honor est le dernier volume en date de la série de science-fiction de David Weber qui est centrée autour du personnage de Honor Harrington, officier de la flotte spatiale du Royaume stellaire de Manticore. Mine de rien, c’est du dense: un pavé de 600 pages écrites petit. Il m’a bien fallu le voyage en train de Stuttgart vers Bâle et une poignée d’heure à côté pour en venir à bout. On est loin du côté “roman de quai de gare” des débuts, avec ses couvertures kitsch et ses vaisseaux en forme de double gode (à part les couvertures, toujours aussi kitsch).

Je vous fais grâce de l’histoire depuis le début, sinon pour dire qu’il s’agit d’un univers où plusieurs jeunes nations stellaires se retrouvent à se faire la guerre et jouent de dangereux jeux d’alliance, à l’ombre de l’ancienne Ligue solarienne, centrée autour de la Terre et en pleine déliquescence. Mission of Honor contient pas mal des ingrédients des volumes précédents, à base de combats spatiaux spectaculaires et de haute et basse politique, avec une très nette emphase sur les seconds que les premiers. C’est d’ailleurs un peu le problème du bouquin.

Si les premiers volumes de la série étaient clairement dans le style de science-fiction militaire, les derniers volumes s’en éloignent passablement. L’intérêt est qu’on a, avec le “Honorverse” (qui contient une volée d’ouvrages annexes que je n’ai pas encore lus), un univers spectaculairement complet et complexe, qui dégage un sentiment de crédibilité très appréciable pour quelqu’un comme moi, qui apprécie les mondes bien construits.

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“The City & The City”, de China Miéville

Il y a des bouquins qui inspirent, chez l’aspirant (également au sens anglais du terme) auteur que je suis, un respect teinté de crainte. L’impression d’avoir touché du doigt et du cerveau quelque chose d’assez exceptionnel. The City & The City, de China Miéville, entre dans cette catégorie.

China Miéville, c’est l’homme de la fantasy urbaine: Perdido Street Station et les ouvrages qui tournent autour de cet univers, plus d’autres que je n’ai pas lus mais qui, à la lecture des résumés, laissent penser que ce sont les villes, plus que les personnages et les histoires qui s’y déroulent, qui occupent une place centrale dans ces romans. The City & The City, comme son nom l’indique – et si tant est que ma théorie est exacte –, ne fait pas exception.

Au commencement de l’ouvrage, il y a le meurtre d’une jeune femme, dont le corps est retrouvé dans un skate park de la ville de Besźel, quelque part en Europe du sud-est. L’enquêteur Tyador Borlú enquête pour se rendre rapidement compte que la clé de l’énigme se trouve dans Ul Qoma, la ville voisine, rivale et, pour tout dire, siamoise de Besźel.

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De la chair à l’acier

Si j’ai acheté ce recueil de nouvelles De la chair à l’acier, paru aux Éditions Icares à l’instigation de l’éditeur rôliste Forgesonges, c’est en grande partie sur l’insistance fort insistante d’une des auteur(e)s publiés dans l’ouvrage, Natalia « Nathalouchka » Aparicio-Vuille. Je n’en dirai pas plus sur ces malheureuses circonstances pour ne pas me fâcher tout de suite et définitivement avec elle, sinon que la prochaine fois que j’ai l’intention de lui dire « non », je penserai à prendre un batte ou un fusil à pompe.

Le recueil contient les dix nouvelles lauréates du concours « Plumes en herbe » organisé par Forgesonges, sur le thème éponyme. Je précise au passage que « éponyme » est un mot que j’aime beaucoup et qui signifie « du même titre ». Histoire d’être clair. Dix histoires, donc, de qualité pas forcément très égale mais, dans l’ensemble, plutôt plaisantes.

Il y a là du médiéval-fantastique (ou assimilé) pour quatre des nouvelles, trois étant plus clairement orientées science-fiction, une étant une uchronie steampunk avec un traitement façon roman noir, une historique fantastique et une dernière contemporain fantastique. Si certaines souffrent du fameux syndrome du nommage abscons si bien décrit par Boulet, la plupart de ses nouvelles tiennent la route.

Si je devais désigner des préférées, ce serait peut-être « Première ligne », une histoire de mercenaires dans un monde med-fan que j’imagine à la façon des livres de la « Compagnie noire » (que je n’ai pas lu), mais est surprennamment plaisante à lire – même pour quelqu’un comme moi qui n’aime pas le med-fan. Peut-être parce qu’elle est plus med que fan.

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Galaxies n° 8 (avec des vrais morceaux d’Alias dedans)

Tiens, en passant: le numéro 8 du magazine de science-fiction français Galaxies est paru. Il reprend une version relue et augmentée de mes billets sur les ouvrages de Cory Doctorow (à part celui d’aujourd’hui, pour des raisons évidentes), le tout au sein d’un gros dossier sur cet auteur (qui inclus deux nouvelles traduites). Je vous …

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