La méga-cité de Caramer Laeralis, en FEF, est un des rares exemples de ville construite sur des principes qui sembleront familier aux Terriens: des grandes tours d’habitation.
Les raisons qui ont poussé vers un tel développement, il y a plusieurs milliers d’années, sont assez floues, mais semblent impliquer une influence militaire (c’était pendant la Première guerre stellaire et les Karlan n’étaient pas loin).
Dans notre monde, cette tour est un projet appelé “PleXus Tower” et prévu pour Hong Kong, mentionné dans io9.
Pendant que le reste du monde sort lentement des Années d’Ombre, le sud des États-Unis sombre dans le chaos, la guerre civile larvée, les conflits indépendantistes et, de façon générale, la barbarie.
C’est dans ce contexte que naissent assez rapidement les premiers véhicules armés et blindés, qui plus tard donneront naissance au Vehicular Duelling.
Dans notre monde, au Mexique, ces véhicules décrits par le Global Post sont conçus et utilisés par des milices privées qui affrontent les cartels de la drogue – eux-mêmes équipés d’engins similaires.
Dans tous les cas, la priorité va aux plus gros canons.
Aujourd’hui, un coup de projecteur sur un site cousin, créé par Boulet dans la foulée de ses planches sur le “Formicapunk”, une technologie futuriste basée sur les années 1960–1980.
Vous y verrez sans doute passer un certain nombre d’images déjà illustrées dans ces pages, et pour cause: dans l’univers de Tigres Volants, le vingtième siècle s’arrête brutalement au seuil des années nonante pour cause de guerre mondiale.
Du coup, les concepts graphiques des années 1980 perdurent jusque dans les années 2020–2030, au moins. Certaines mauvaises langues diront que la Confédération européenne n’en est jamais sorti.
La quantité proprement ahurissantes de réfugiés qu’ont causé les deux dernières guerres mondiales ont forcé les ingénieurs à chercher des solutions nouvelles pour les villages de tentes.
C’est dans ce contexte qu’est apparu, dans les années 2030, le projet de “tentes tissées”, un concept permettant de combiner légèreté et portabilité avec un apport intégré en électricité, en eau courante et en chauffage. Le succès a été tel qu’en 2300 encore, on retrouve des éléments-clés de ce concept dans des modèles civils ou militaires.
Lorsque Genève est devenue, en 2055, capitale de la nouvelle Confédération européenne, une multitude de projets mégalomanes ont vu le jour pour en faire une mégapole à la hauteur du projet continental.
L’un d’entre eux consistaient à faire revivre un autre projet mégalomane, vieux lui de plus de cent ans, et de construire une “Cité européenne” inspirée de la “Cité internationale” de Le Corbusier, sorte d’immense arcologie qui aurait abrité les administrations fédérales.
Pour cause de guerre, ces projets sont restés dans des tiroirs ou des banques de données, resurgissant quarante ans plus tard, une fois la paix signée, mais enterrés une fois de plus pour cause d’hostilité majeure de la part des autochtones (à commencer par ceux en charge des budgets, d’ailleurs).
N’est pas Central City qui veut – surtout quand on ne veut pas.
Dans notre réalité, le projet de Le Corbusier a réellement existé et l’article lié, sur le site de la Tribune de Genève, inclut une impressionnante carte qui montre des aménagements tels qu’un port fluvial et un aéroport circulaire.
S’il y a bien un concept terrien qui a le don d’agacer les Eyldar, c’est celui du biomimétisme et, de ce point de vue, les arbres éoliens de conception européenne remportent sans doute le pompon.
Il s’agit cependant d’une idée, héritée de la Ruinenpolitik européenne, qui a pu grandement améliorer l’efficacité énergétique de certaines cités, sans pour autant ravager le paysage. Mais les Eyldar trouvent que, tant qu’à faire des arbres, ça serait mieux si c’était de vrais arbres.
Jamais contents!
Dans notre monde, ces “arbres à vent” sont un projet français qui existe déjà à l’état de prototype.
Lorsque la Fédération des hautes-terres a enfin réussi à envoyer un vaisseau hyperluminique jusqu’à Fantir (sans se perdre en route, s’entend), il n’a pas fallu très longtemps aux Américains pour voler les plans et concevoir leur propre vaisseau, qu’ils ont tout naturellement baptisé “Enterprise”.
L’histoire officielle ne dit pas que leur engin est tombé en panne à la sortie d’hyperespace, en limite du système stellaire, et a dû être remorqué jusqu’à une station spatiale. À leur décharge, il est arrivé exactement la même chose au vaisseau highlander, sauf que les Américains avaient au moins pris le temps d’apprendre quelques mots d’eyldarin et d’atalen…
Dans notre monde, ce “IXS Enterprise” est réalisé par Mark Rademaker, un concepteur 3D spécialiste de Star Trek, mais qui pour le coup s’est basé sur des travaux sur un moteur à distorsion du Dr Harold G. White, médaillé par la NASA.
La construction de la capitale highlander, Central City, a donné lieu à un des plus intenses concours d’architecture jamais vu sur Terre. Si beaucoup pensent que la ville est un mélange délirant de mégalomanie futuriste et de brutalisme, il faut se dire qu’on a échappé à bien pire, comme ce concept de gare verticale, nœud ferroviaire au cœur de la ville.
Il est assez terrifiant de penser que, dans notre monde, ce concept est somme toute récent, né de l’esprit de deux architectes britanniques, Christopher Christophi and Lucas Mazarrasa, vu sur Inhabitat.
Une des premières tâches de la République panafricaine, une fois l’unification achevée et la paix avec le fort turbulent voisin du nord obtenue, fut d’améliorer la qualité de vie de ses concitoyens – et, par “qualité de vie”, il s’agissait souvent de survie tout court.
Parmi les solutions déployées, les “arbres de vie” mis au point en Éthiopie ont pu apporter une solution temporaire au problème de l’approvisionnement en eau, avant que des travaux d’infrastructure plus lourd puissent être entrepris.
La technologie est encore utilisée dans quelques colonies highlanders sur des terres arides, pour contrer les sécheresses.
Dans notre univers, la Warka Tower, dont parle cet article du Smithsonian, sont des structures raisonnablement simples qui utilisent les différences de température entre jour et nuit dans les régions arides pour extraire jusqu’à 100 litres d’eau par jour, par condensation. Les premiers modèles devraient être installés en Éthiopie en 2015.
Dans la plupart des véhicules qui vont à une certaine vitesse – particulièrement les avions, les trains magnétiques et, bien sûr, les vaisseaux spatiaux – la notion de hublot a depuis longtemps été remplacée par des écrans.
D’une part, ça évite des problèmes d’ingénierie propres à des joints qui fuient ou ce genre de blague et, d’autre part, cela peut aussi servir de support à des systèmes de réalité augmentée.
Dans notre réalité, de tels dispositifs sont déjà en projets, comme l’image ci-dessus, concept de l’intérieur du futur jet privé supersonique S-512 (annoncé pour 2018).
Pour beaucoup d’Africains, la République panafricaine représente une sorte d’âge d’or, l’émancipation du continent et son ascension, foudroyée par l’invasion highlander et la trahison des élites.
Bien entendu, ce genre d’opinion n’est pas très bien vue en Fédération des hautes-terres, mais elle est sans doute autant présente que dans la diaspora africaine de Copacabana ou d’Europe.
De cette période subsistent encore quelques bâtiments, exemples flamboyants d’une architecture tournée vers l’avenir.
Dans notre réalité, la plupart de ces bâtiments – tirés d’un article sur io9 – prédatent la Troisième Guerre mondiale, mais j’ai une tendresse particulière pour l’Afrique, alors on va faire comme si.