“Aventuriers des étoiles”, de Roland C. Wagner

Ça fait un moment que j’essaye de me faire une culture Roland C. Wagner en lisant un peu tout ce qui me tombe sous la main. Parfois, c’est sympa; d’autre fois, moins, et Aventuriers des étoiles tombe plutôt dans la seconde catégorie.

Sous ce titre, publié chez Hélios, se cachent deux romans: Les psychopompes de Klash, paru en 1997 chez Mnémos et Par la noirceur des étoiles brisées, publié en feuilleton dans la revue Bifrost. Les deux auraient tout aussi bien pu être publié chez Fleuve Noire Anticipation: on est complètement dans le style.

Les deux histoires partagent le même héros, l’improbable capitaine Lit de Roses – littéralement improbable: c’est un Hyperstochastique, autrement dit quelqu’un doté d’une chance incroyable. Il en aura besoin.

Dans le premier tome, il se voit assigné une mission d’escorte vers Klash, une planète qui est un point de contact entre trois peuples stellaires majeurs. Il doit y convoyer un voleur adepte d’une discipline mentale rare, une jeune femme et un enfant dont les crises font vieillir les objets de façon accélérée.

Ah oui, il y a aussi le djugnalâmm, une bestiole plutôt gentille, mais mangeuse de métal et télépathe. En face d’eux, les trois peuples en question, qui sont prêts à en découdre – mais ont-ils vraiment le choix et quel secret Klash renferme-t-elle?

Le second tome commence avec le capitaine Lit de Roses et son improbable bestiole qui finissent perdus hors de la galaxie et y découvrent – par hasard, bien sûr – des mondes étranges et des légendes qui tournent autour du Roi Pourpre, maître de la super-science, et de la terrible menace qui pèse sur lui et sur le secteur.

Disons les choses ainsi: Aventuriers des étoiles m’apparaît comme un pastiche de la SF négrofluviale de la grande époque: terminologie bizarroïde, peuplades absurdes, planètes exotiques et technologie improbable, plus des héros plus grands que nature. Le fait que l’on trouve le “docsmith” comme ère historique est un signe.

En soi, ça pourrait être sympa, mais j’ai un peu eu du mal à accrocher. Les psychopompes de Klash est l’histoire la plus intéressante des deux, avec un but clair et de multiples rebondissements au point de friser l’invraisemblance – le talent hyperstochastique du capitaine explique beaucoup, mais des fois, c’est vraiment bizarre.

Je suis beaucoup moins fan de Par la noirceur des étoiles brisées, malgré sa thématique “rock progressif” (le Roi Pourpre est plutôt cramoisi et son monde s’appelle Fripp…). Pas de bol: pour une fois que je tombe sur un bouquin qui allie SF et prog, il ne me plait pas.

La narration part un peu dans tous les sens, les héros visitent des mondes bizarres et rencontre des créatures – forcément femelles – exotiques et le tout se conclut un peu sur le mode hop-hop-hop.

En lisant ce roman, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait soit d’œuvres de commande, soit d’une sorte de défi d’auteur, façon “faisons de la SF des années 1970”. En clair, c’est pas mon style – je doute même que ce le fut jamais à l’époque.

Cela dit, des amateurs de space-opera déjanté – au hasard, des rôlistes cherchant de l’inspiration pour Final Frontier ou tout autre jeu bien décalé de ce genre – pourront y trouver leur bonheur.

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