En l’an 50 avant Jésus-Christ, vous connaissez la routine: toute la Gaule est occupée, sauf un petit village d’irréductibles. Et, dans Le Combat des Chefs, Jules César décide de s’appuyer sur le reste de la Gaule conquise pour tenter de déboulonner le village en question.
Bon, en vrai, l’idée n’est pas de lui: dans cette adaptation animée de la bande dessinée de Gosciny et Uderzo, c’est une jeune femme (d’ailleurs habillée plus à la gauloise qu’à la romaine), Metadata, qui lui souffle le concept: s’appuyer sur un chef romanisé, Aplusbégalix, pour organiser un combat singulier.
Sauf qu’il y a la potion magique, il faut donc d’abord neutraliser le druide. Et c’est… Obélix qui s’en charge: en tentant de sauver Panoramix d’un groupe de légionnaires qui tentent de l’enlever, il l’aplatit sous un menhir, ce qui fait perdre la mémoire au druide.
Dans cette mini-série animée en cinq épisodes, Alain Chabat, avec Fabrice Joubert à la réalisation, s’en donne à cœur-joie, en retravaillant quelque peu l’intrigue de la BD éponyme. Il y adjoint des bouts du Bouclier Arverne et de Comment Obélix est tombé dans la marmite du druide quand il était petit, plus des idées 100% pur Chabat, comme un parc d’attraction romain et divers délires plus ou moins amusants.
Oui, j’ai bien dit « plus ou moins ». Parce que s’il y a beaucoup de moments absolument hilarants dans Le Combat des Chefs, il y a aussi quelques gags qui tombent à plat de façon assez pathétique. Mais j’aurais tendance à dire que c’est une question de statistique: la série est tellement blindée de gags que, fatalement, il y en a quelques-uns de ratés. En fait, je dirais qu’il y en a surtout trop; la page Wikipédia mentionne certaines références qui sont franchement turbo-obscures (et passablement datées aussi).
Cela dit, je ne vais pas faire la fine bouche: l’animation est de très bonne qualité, les dialogues et les gags font souvent mouche et l’histoire est plutôt bien foutue. Elle s’appuie notamment sur un élément pas souvent mis en avant dans la BD: la relation entre Astérix et Obélix; ici, elle est au centre de l’intrigue.
À noter qu’en séquence post-générique du dernier épisode, il y a un court-métrage à la Looney Tunes, mettant en scène deux sangliers et qui se déroule en marge de l’histoire de la série.
En conclusion, j’ai quelques réserves, mais ce n’est pas une raison pour ne pas regarder Le Combat des Chefs: cinq épisodes d’environ une demi-heure, ça se regarde vite et c’est quand même très drôle.
La bande-annonce


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