Deuxième film de la double séance du 24 décembre, Aquaman est la dernière production super-héroïque de DC Comics. Le film est centré sur le personnage-titre, né des amours interdites d’une princesse atlante et d’un gardien de phare, et qui va devoir aller défier son demi-frère, l’actuel souverain de l’Atlantide, pour éviter que ce dernier ne rase tout ce qu’il y a à la surface.

L’histoire, eh bien euh… je viens de vous la raconter.

J’avoue volontiers que, dans la guéguerre geek entre Marvel et DC, je suis plus volontiers Marvel, mais c’est surtout – presqu’uniquement, à vrai dire – basé sur les films. Du coup, après le désastre qu’avait été Suicide Squad, je partais avec un préavis plutôt défavorable sur Aquaman.

Et il faut dire que j’ai de quoi être peu enthousiaste, entre l’indigence du scénario et sa complète linéarité – c’est limite un scénario de D&D à l’ancienne: trouver l’information, décoder l’énigme, trouver le trésor, tatanner le boss de fin de jeu, tout en baffant quelques PNJ au passage. Sans parler des scènes romantiques ultra-téléphonées, des méchants d’opérette et de l’avalanche de clichés.

Alors oui, Aquaman, c’est du pur film pop-corn, on pose son cerveau à l’entrée et toussa. Sauf que, pour le coup, c’était suffisamment mal branlé pour me faire sortir plusieurs fois du film.

Cela dit, visuellement, il claque bien comme il faut. Les décors et la technologie atlante a un bon look organique sous-marin comme il faut, les séquences sous l’eau sonnent vraies (ce n’est même pas une image: elles ont une sonorité particulière) et les combats sont remarquablement lisibles.

De plus, nous l’avons vu en Screen X, une technologie qui projette certaines scènes non seulement sur l’écran, mais également sur les murs latéraux de la salle. J’avais un peu peur que cela fasse une trop grande distraction, mais à vrai dire, j’ai été plutôt bluffé par le résultat. De mon point de vue, c’est mieux que la 3D.

L’un dans l’autre, Aquaman est un film plutôt cool. Je soupçonne toujours que DC essaye de faire du Marvel sans complètement y arriver, mais ce film-ci est bien foutu, surtout visuellement. C’est un très bon candidat pour le Festival du Film Sans Scénario, mais au moins il est impressionnant à voir, une mine d’inspirations pour tout créateur d’univers de science-fiction (ou high fantasy).

Bonus: la bande-annonce du film

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